« Cette circulaire doit être abrogée, nous trouvons intolérable et inacceptable l’idée de vendre ou de louer le corps d’une femme qui deviendrait, de ce fait, l’objet d’une commande » : les féministes de Ni putes ni soumises (NPNS) ont publié un communiqué jeudi 31 janvier sur leur site internet dans lequel elles demandent le retrait de la circulaire Taubira.
Ce texte, daté du 25 janvier et rédigé par la ministre de la Justice à l’attention de toutes les juridictions, demande que soit facilitée la délivrance des certificats de nationalité française pour les enfants de parents français nés d’une mère porteuse à l’étranger. La GPA est aujourd'hui une pratique illégale en France.
Or, en plein débat sur le mariage gay et alors que la question de la PMA pour les couples de lesbiennes sera posée dans le projet de loi sur la famille fin mars, la gestation pour autrui (GPA) est un sujet sensible. Si le gouvernement actuel n’a a priori pas l’intention de la légaliser sur le territoire français, cette circulaire ravive les débats. En début de semaine, l'UMP s'opposait avec virulence à cette circulaire.
C'est donc maintenant le collectif NPNS qui monte au créneau et partage les craintes précédemment exprimées : « Nous le savons, les "mères porteuses" sont souvent les premières victimes de la précarité économique. Il s’agit d’une atteinte à la dignité des femmes ».
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