« Des "maisons de naissance", où des sages-femmes réalisent l'accouchement des femmes enceintes dont elles ont assuré le suivi de grossesse. » Voilà les termes de l'article premier de la proposition de loi déposée en mai 2011 autorisant l'expérimentation des maisons de naissance, qui sera en discussion au Sénat le 28 février prochain. Celles-ci, plébiscitées par les sages-femmes, proposeraient ainsi « aux futures mères une alternative à l'hospitalisation classique ». En effet, dans ces structures, les sages-femmes réaliseraient l'accompagnement global de leurs patientes : suivi de grossesse, accouchement, suites de couches mais avec une moindre médicalisation (celles-ci disposeraient tout de même d'un équipement médical).
Mais pour minimiser les risques, la proposition de loi précise en revanche, que la maison de naissance « doit être attenante à une structure autorisée pour l'activité de gynécologie-obstétrique avec laquelle elle passe obligatoirement une convention. » Par ailleurs, le rapporteur du texte Muguette Dini, sénatrice centriste du Rhône, précise que « les femmes pouvant être admises en maison de naissance sont au préalables sélectionnées et ne doivent présenter aucune pathologie et aucun risque avéré. » Pour la sénatrice, ce projet offrirait une réponse aux futures mères « dont les souhaits n'ont pas été respectés ». D'autre part, elle rappelle que ces structures « ont démontré leurs bénéfices tant en termes de satisfaction des femmes que d'économies ou de sécurité ». Les maisons de naissance ont vu le jour dans les années soixante-dix et existent aujourd'hui dans plusieurs pays : États-Unis, Allemagne, Suisse, Autriche, Belgique, Suède, Royaume-Uni.
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