Engagée depuis 2010 auprès des familles monoparentales à travers sa fondation K d’urgences, Christine Kelly a remis vendredi soir au président François Hollande dix propositions pour leur venir en aide. Autant de pistes que la journaliste et écrivain, également membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), défendra ce lundi dans le cadre d’un colloque au Conseil économique, social et environnemental. « Je ne suis pas directement concernée par ce problème, précisait-elle l’année dernière sur Terrafemina. Mais le phénomène a pris une telle ampleur dans la société que nous connaissons tous, quelle que soit notre catégorie sociale, une ou plusieurs, femme, homme ou enfant souffrant de la monoparentalité. »
Ainsi, alors que la France compte 1,76 millions de familles composées d’un seul parent, la mère dans 85% des cas, Christine Kelly entend interpeller les pouvoirs publics sur les difficultés engendrées par cette situation. « Les familles monoparentales sont les premières victimes de tout : la crise, le surendettement, les difficultés de logement, les emplois précaires, le manque de modes de garde adapté. On ne peut pas en laisser une sur trois vivre sous le seuil de pauvreté », explique-t-elle dans les colonnes du Parisien.
Pour remédier à ce problème, la fondation propose donc au gouvernement d’agir en premier lieu sur les sources de revenus de ces parents solos, notamment sur les allocations familiales. « Il faut avoir le courage de verser ces allocations dès le premier enfant au parent qui l’élève seul », avance ainsi la journaliste. Par ailleurs, la garde d’enfants, permettant d’exercer une activité professionnelle ou de rechercher un emploi, est souvent un casse-tête pour ces mères ou pères de famille. C’est pourquoi K d’urgences suggère également de réserver, en maternelle et en crèches, un certain nombre de places pour ces enfants issus de familles monoparentales.
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