Dans sa version 2013, mamie est hyper ouverte d’esprit. Aussi, à l’heure des mommy porn, parler sexo avec elle n’a plus ce goût d'interdit d’antan ! La trilogie Fifty Shades of Grey, elle l’a lue. D’une manière générale, elle a l’expérience de la vie et peut ainsi facilement jouer le rôle de confidente et de conseillère.
À la pointe de la technologie, elle a un profil Facebook voire un compte Twitter, elle n’hésite pas à liker nos statuts (sans trop en faire), elle un téléphone portable et peut-être même une tablette tactile au fond de son sac. Mamie est une femme 2.0, à l’image de l’étude de l’Observatoire des usages d’Internet de Médiamétrie selon laquelle les seniors sont de plus en plus nombreux à s'inscrire sur les réseaux sociaux et à s'y connecter régulièrement (plus 12 points en un an). Finies les cartes postales, en 2013, mamie envoie des textos et laisse des messages sur votre « mur ».
On ne l’appelle ni « mamie », ni « grand-maman » et encore moins « mémé » ! On lui trouve un surnom un peu fun du type « mamita » ou on se contente de l'appeler par son prénom ou, mieux, son diminutif, afin de la de différencier de sa maman à elle, devenue arrière-grand-mère.
Non, elle ne tricote plus assise sur son fauteuil, contemplant émerveillée ses petits-enfants. Mamie bouge beaucoup. Elle sort avec ses copines (ailleurs qu'à l’aquagym ou au bridge), elle va danser la zumba, s’occupe de ses activités associatives, bref, son emploi du temps est digne de celui d’un ministre. C’est simple, elle est surbookée, au point de ne pas toujours pouvoir garder ses petits bouts de chou.
Fashion victim mamie. Elle est si fraîche dans son jean qu’on n’hésite pas à la solliciter pour une virée shopping le samedi après-midi. Plus incollable que nous sur la dernière collection Zara, elle est très loin de la grand-mère d’autrefois qui nous obligeait à porter des robes tout droit sorties de « La Petite Maison dans la prairie ». En plus, elle prend soin d'elle. Elle est féminine et coquette, même que parfois elle nous emmène au spa. Bref, on n’a pas honte de se balader à son bras, parce qu'elle non plus n'a pas envie de passer ses après-midi chez Phildar et Antonelle.
Elodie Cohen Solal