Rentrée 2013 ou 2014 ? Les communes ont le choix pour (re)passer aux 4,5 jours de classe hebdomadaires dans le primaire. Sujet polémique, la réforme des rythmes scolaires, voulue par Vincent Peillon, divise l’opinion. Mais la scission ne se fait pas uniquement entre gauche et droite : dans le camp socialiste, tous les élus ne partagent pas le projet du ministre de l’Education nationale.
À Nice et Marseille, villes dirigées respectivement par Christian Estrosi et Jean-Claude Gaudin, deux élus UMP, la décision a été immédiate : pas de réforme des rythmes scolaires pour la rentrée 2013. À Bordeaux, fief d’Alain Juppé, le maire a d’abord procédé à la consultation des chefs d’établissement, des parents d’élèves et des responsables périscolaires, avant d’annoncer que sa commune ne serait pas prête tout de suite et attendrait donc 2014.
Premier camouflet pour Vincent Peillon et la majorité, Gérard Collomb, le maire socialiste de Lyon, s’est lui aussi immédiatement prononcé pour une échéance en 2014. S’il a affirmé défendre la semaine de 4,5 jours dans le primaire, il préfère prendre son temps pour mettre en place une telle réforme dans la deuxième ville de France. Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier, lui a récemment emboîté le pas.
S’il est pour la réforme des rythmes scolaires et qu’il souhaite l’appliquer dès 2013 dans la capitale, Bertrand Delanoë réserve encore sa décision au 25 mars. Il a mis en place un système de concertation via le site de la mairie de Paris pour que les habitants puissent s’exprimer sur le sujet. À Lille aussi, la décision est en suspens. Martine Aubry est favorable à la réforme mais attend la décision du conseil municipal fixée au 18 mars. Dans la ville de Roland Ries, maire PS de Strasbourg, les réunions consultatives auprès des syndicats d’enseignants vont bon train. L’édile attend la fin du mois pour se prononcer pour une application en 2013 ou en 2014.
Dans l’ancienne commune du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, son successeur socialiste Patrick Rimbert a assuré que la réforme des rythmes scolaires serait appliquée dès 2013. Comme à Nantes, Michel Destot à Grenoble, François Rebsamen à Dijon et Etienne Butzbach à Belfort, tous élus socialistes, suivront les directives de Vincent Peillon à la prochaine rentrée.
Faisant figure d’exception depuis la réforme Darcos de 2008, Toulouse a refusé de passer à la semaine hebdomadaire de 4 jours durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pas de changement donc pour la ville rose où les 4,5 jours de classe sont déjà bien installés.
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