En février 2013, Jenny Erikson faisait réagir le web en annonçant sur son blog qu’elle comptait acheter à sa fille Hannah, 9 ans, des culottes Victoria's Secret, une marque américaine de sous-vêtements affriolants, a priori plus destinés à de jeunes adultes désireuses de plaire qu’à des fillettes. « En tant que mère d’une fille qui décidera bientôt qu’elle ne veut plus qu’il y ait de personnages de bande dessinée sur ses sous-vêtements, et qui portera des soutiens-gorge plus vite que je ne le pense, il faudra que je sache où les acheter », s’explique-t-elle. « Ce sera probablement chez Victoria’s Secret, et ça ne me pose pas de problème. J’aime le fait qu’ils visent une cible jeune. Il n’y a rien de mal à avoir de la lingerie fun et colorée : les filles se changent tout le temps les unes en face des autres, dans les vestiaires, en camp de vacances, aux jeux d’école… Personne ne veut être la fille qui a des sous-vêtements moches » poursuit Jenny Erikson, précisant au passage : « Je n’achèterai pas de dentelle à ma fille. Il y a une limite entre joli et sexy difficile à définir quand on parle de lingerie ».
La mère de famille et blogueuse de San Diego a, malgré ses justifications, lancé un débat sur le site The Stir et a même été invitée sur le plateau de l'émission Good Morning America. Victoria’s Secret cible pourtant les 18-22 ans mais espère en fait attirer l’attention des pré-adolescentes, analysent des experts marketing. Jenny Rooney, de Forbes Magazine, explique : « Je ne pense pas qu’un directeur marketing l’admettrait ouvertement, mais il semble que des produits sont destinés à des filles de plus en plus jeunes ». En 2010, la ligne de vêtements Primark avait fait scandale au Royaume-Uni, en proposant en rayon un bikini rembourré à la poitrine… taille 8 ans !
Victoria Houssay
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