L’utilisation de l’outil tactile par les écoliers provoque le mécontentement de Priartém, association déjà connue pour militer contre les antennes de téléphonie mobile. La raison invoquée par Janine Le Calvez, présidente de Priartém, est l’augmentation du temps d’exposition des enfants aux ondes. Exigeant que l’école « demeure un lieu protégé », elle souhaite prévenir une exposition précoce des enfants. L’association indique dans son communiqué avoir reçu plusieurs appels de parents d’élèves inquiétés par l’annonce du développement de l’utilisation de tablettes numériques. Priartém souhaite qu’un débat public sur la question soit organisé. La cellule « nouvelles technologies » du ministère de l’Éducation précise qu’aucune étude internationale ne certifie les effets nocifs sur la santé du Wi-Fi.
Les tablettes avaient déjà été pointées du doigt par des pédopsychiatres, concernant un éventuel danger pour le cerveau. La multiplication de jeux et d’applications éducatives qui encourageraient le développement intellectuel ne serait pas forcément à voir d’un bon œil. Pour Pierre Delion, pédopsychiatre, il faut établir une distinction entre l’écran devant lequel l’enfant est passif et celui devant lequel il est actif. Dans les deux cas, il faut savoir si « l’enfant peut s’en détacher sans colère ni frustration », des sentiments qui dénoteraient une addiction numérique. Pierre Delion souligne dans un entretien avec Atlantico la nécessité d’encadrer l’utilisation des outils numériques par les enfants, et rappelle en outre qu’ils ne doivent pas être un substitut à des jeux traditionnels.
Victoria Houssay
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