« Que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non ! Ça sera revu », a annoncé jeudi 28 mars au JT de France 2 un François Hollande sûr de lui, qui compte remettre à l’équilibre la branche famille d’ici 2016. Il espère donc trouver un système d’allocations en fonction du revenu des ménages mais exclut de remettre en cause le principe d’universalité de cette aide, mise en place après la Seconde Guerre mondiale et qui doperait la fécondité française. « Un sujet de satisfaction » pour le président français.
En revanche, le chef de l’État a été ferme : il ne compte en aucun cas fiscaliser ces aides familiales comme avait essayé de le faire Alain Juppé en 1995 et se refuse à priver les plus hauts revenus d’allocations, une tentative avortée de Lionel Jospin en 1998. Des économies oui mais pas des coupes drastiques. Selon les pistes révélées récemment par les députés PS, Gérard Bapt, rapporteur du budget de la sécurité sociale, et Pascal Terrasse, 11% des ménages avec de hauts revenus pourraient être concernés par cette réforme. Le gouvernement doit trouver 2,2 milliards d’euros pour combler le déficit de la branche famille. Le Haut Conseil de la famille (HCF) doit annoncer ses préconisations le 4 avril.
Le chef de file de l'UMP Jean-François Copé a immédiatement réagi vendredi matin sur RTL en dénonçant un « déni de réalité » et en fustigeant l’ajustement promis : « Je n'y suis pas favorable, je suis pour l'universalité. Je ne vois pas comment le gouvernement peut mettre en place la mesure, sauf à augmenter encore les impôts. »
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