Avec la crise, et avec votre situation précaire, même si vous tenez beaucoup à voir se concrétiser l’amour de ce couple, leur mariage ne vous arrange guère. Car, quoi qu’on en dise, assister à un mariage, c’est prévoir un budget. Pour : le déplacement si le lieu de mariage est éloigné, la tenue de cérémonie, les éventuels soins esthétiques et le coiffeur, et, aussi, un cadeau digne… surtout si pour ce dernier, on vous annonce que les convives font un cadeau commun et que vous devez donner une somme (à votre convenance) que tous connaîtront…
Depuis votre tendre enfance, vous vivez hors de ces considérations religieuses ou civiles, et rien ne vous a préparé au comportement à avoir lorsque vous vous retrouvez à subir les cérémonies. Et tout votre entourage le sait. Autrement dit : vous vivez comme un calvaire l’idée même de vous y rendre. Ce minuscule carton d’invitation a soulevé chez vous de nombreuses soirées pensives à vous demander quelles sont les considérations financières, familiales, ou religieuses, qui ont poussé ces gens à céder à l’appel de ce que vous considérez être du « conformisme ».
Contrairement aux idées reçues, c’est plus souvent dans les films que dans la réalité que vous rencontrerez l’âme sœur à un mariage. Pourquoi ? Déjà, parce qu’il y a de bonnes chances que vous connaissiez une bonne partie des invités, puisqu’ils font partie de votre famille… De plus, la plupart des gens viendront accompagnés, et vous devrez faire bonne figure si vous faites partie des rares invité(e)s sans cavalier(ère).
Qui dit mariage, dit souvent musique à vocation « amusante ». Sauf que vous êtes allergique à Patrick Sebastien, La Bande à Basile, et consorts, et que vous allez devoir vous cacher aux W.C. pendant ces mises en ambiance, c’est-à-dire pendant quasiment l’essentiel de la soirée.
En lien souvent avec le point n°3. En tant que célibataire, on n’a pas su où vous mettre, car le nombre de places à chaque table est pair. Vous vous retrouvez donc à manger en compagnie du grand-père veuf et incontinent, de la grand-tante très vieille mais à l’âme cougar, et du cradingue éternel célibataire qui vous fait de l’œil toute la soirée.
Marche aussi si vous n’êtes qu’une vague connaissance d’un des mariés, et que le plan de tables n’a pas été fait par lui/elle, mais par quelqu’un qui ne sait même pas qui vous êtes.
Alors, là… c’est le pompon !
Vous êtes ravi(e) de la confiance qui vous est accordée pour cet événement marquant pour les mariés, mais vous ne vous sentez pas du tout concerné(e) ou, pire, vous êtes incapable de vous exprimer en public ! Or, depuis que la tradition de faire un discours nous est venue des pays anglo-saxons, vous devrez vous y coller ! Au secours !...
Tellement bien que vous savez aussi que ces heureux à l’allure béate cachent en fait de nombreux secrets glauques, comme par exemple, l’infidélité régulière de l’un d’entre eux, et qu’il/elle vous a demandé de couvrir quelques mois avant que le mariage ne soit annoncé, ou bien que le mariage n'est qu'un moyen d'avoir quelques avantages administratifs ou financiers. Gêne assurée…
Malheureusement, vous ne l’apprenez qu’une fois votre présence confirmée. Donc, là, vous commencez à craindre sérieusement les tenants et aboutissants de ce « thème ».
Soirée avec des jeux plus ou moins dangereux et/ou salissants et/ou gênants, l’alcoolisation des convives aidant ? Obligation de participer, à moins de, comme au point n°4, vous planquer dans les toilettes toute la soirée...
Alors... accepterez-vous la prochaine invitation à des noces ?!