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Les mamans sont plus sévères en période de crise
Publié le 7 août 2013 à 12:54
Par Marie-Laure Makouke
La crise économique conduirait certaines mères, angoissées à l'idée de perdre leur travail, à être plus strictes avec leurs enfants. C'est ce qu'affirme une étude américaine, pointant du doigt une mutation génétique.
Les mamans sont plus sévères en période de crise Les mamans sont plus sévères en période de crise© iStockphoto
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Selon une étude américaine publiée lundi 5 août dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, la morosité économique et le degré de sévérité de certaines mères de familles seraient liés. Les travaux ont porté sur la dernière récession de 2007 à 2009 aux États- Unis et ont été menés auprès de 5 000 enfants nés dans vingt grandes agglomérations américaines entre 1998 et 2000. Leurs mères ont été interrogées régulièrement, peu après leur naissance et jusqu'aux neuf ans de l'enfant.

Les chercheurs avaient déjà relevé que la crise économique et la peur de perdre son emploi affectaient l'attitude de certains parents, même si ces derniers n'étaient pas directement touchés. « On sait que les difficultés économiques frappant une famille dégradent souvent le comportement des parents à l'égard de leurs enfants », a commenté Dohoon Lee, auteur de l'étude et professeur adjoint de sociologie à l'Université de New York.

Une mutation génétique mise en cause

Cette nouvelle enquête leur a toutefois permis de constater que l'accroissement des mauvais traitements des enfants par leur mère dans un contexte économique difficile se produisait surtout chez les femmes ayant une certaine mutation génétique affectant la synthèse de la dopamine, une substance chimique jouant un rôle clé pour réguler les émotions, le sommeil et la concentration. À l'inverse, le taux de mauvais traitements s'est avéré plus faible quand la situation économique américaine s'est améliorée.
Aucun durcissement de comportement n'a été constaté chez les mères dépourvues de cette mutation, soit un peu plus de la moitié des participantes.

« Ces travaux viennent aussi conforter l'hypothèse selon laquelle les enfants avec certains traits génétiques dépérissent dans un environnement néfaste et s'épanouissent pleinement dans des circonstances favorables, tandis que d'autres survivent sans problème en toutes circonstances, » a analysé Irwin Garfinker, chercheur à  l'Université de Columbia et co-auteur de l'étude.      

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