Raccourcissement des congés estivaux, introduction d’un zonage l’été et allongement des vacances de la Toussaint : ces mesures un temps évoquées par le ministre de l’Éducation ne devraient pas être instaurées avant plusieurs mois. Le gouvernement a en effet confirmé qu’il ne se pencherait pas, avant 2015, sur la question du calendrier scolaire. « Comme tous les Français l’ont observés, je suis en train de changer la semaine scolaire des enfants » et « cette réforme ne s’est pas faite en un an et va prendre deux ans », a précisé Vincent Peillon à l’AFP. Et d’ajouter : « Lorsque nous aurons fini cette première réforme, nous commencerons les discussions pour lancer une autre réforme et voir les autres aspects du calendrier, dont l’année scolaire. »
Pour l’heure, les calendriers scolaires présentés aux organisations syndicales par la direction générale de l’enseignement ne présentent pas de bouleversement majeur et conservent 36 semaines de cours pour les années 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017. Il n’en fallait pas plus pour que les syndicats interprètent ces derniers comme un rétropédalage du gouvernement. Mais le ministre s’en défend. « On ouvre bien cette discussion en 2015 et il y a une volonté de réaménager les rythmes et les temps scolaires et éducatifs de tous les enfants », a-t-il insisté, insistant sur le fait que les calendriers triennaux qui doivent être présentés au Conseil supérieur de l’éducation sont « une obligation » faite au gouvernement. Si les discussions ouvertes en 2015 « nous amènent à modifier, nous modifierons », a encore prévenu Vincent Peillon, avant de faire valoir que « le calendrier, c’est toujours un calendrier de trois ans et ça n’empêche pas de modifier au fur et à mesure, s’il y a un accord pour le faire ».
>> Découvrir les contre-propositions de l’UMP pour refonder le système scolaire <<
Des explications qui ne semblent pourtant pas convaincre les organisations syndicales qui parlent déjà d’une victoire. « Le ministère nous a indiqué que la modification des 36 semaines de travail nécessitait une loi et que, de ce fait, cela n’était pas à l’ordre du jour », a expliqué à L'Express.fr Jean-Rémi Girard, secrétaire général à la pédagogie du Snalc, le syndicat national des lycées et collèges. Ce dernier voit ainsi mal « comment l’administration pourrait présenter des projets de calendriers aux syndicats jusqu’en 2017, pour en sortir de nouveaux un an plus tard ». Réponse en 2015…
École : la réforme Peillon "inutile" et "mal conçue" ?
Rythmes scolaires : une réforme à 600 millions d'euros
Réforme des rythmes scolaires : ce qu’en pensent les parents