Soudaine et souvent inexpliquée –faute d’autopsie-, la mort subite du nourrisson traumatise toutes les jeunes mamans. Selon une enquête menée sur les naissances entre 2007 et 2009 dans 17 départements par l’Invs (Institut de veille sanitaire), il existe des causes identifiables à ces décès prématurés, et des facteurs de risque encore trop peu pris en compte. L’étude menée par la pédiatre Juliette Bloch montre que la moitié de ces décès ont lieu autour de l’âge de trois mois, et leur cause a pu être décelée dans 33% des cas : 42% des nourrissons ont succombé à une infection, 24% à un accident de couchage, 15% à une inhalation massive de lait, 13% à des maladies métaboliques, 8% à une diarrhée et/ou déshydratation.
Pour les cas inexpliqués, des facteurs de risque ont tout de même clairement été repérés chez 45% des enfants : principalement des « facteurs liés au couchage » a expliqué le Dr Bloch lors d’une conférence de presse. Elle accuse notamment la literie inadaptée, la présence d’une couette ou d’objets – oreiller, doudou- près du visage de l’enfant (57% des cas), ou le couchage sur le ventre (33%). Enfin 13% des bébés ont été victimes d’un tabagisme passif.
Conclusion. Beaucoup de décès évitables à condition de relayer massivement des recommandations auprès des jeunes mères : le couchage sur le dos dans une gigoteuse, dans un lit sans couette ni objet, jusqu’à 6 mois au moins. Autre recommandation du Dr Bloch qui ne devrait pas ravir tout le monde : faire dormir l'enfant dans la chambre de ses parents les six premiers mois serait un « facteur protecteur dans la mort subite du nourrisson. »
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