Cette affaire consternante a été révélée par « Ouest France ». En Mayenne, entre six et vingt enfants scolarisés en maternelle auraient été victimes de « faits de violences physiques ». Les brimades se seraient déroulées, il y a trois semaines dans les toilettes de l’école publique de Val-de-Bootz, à Laval.
Profitant du rassemblement, à chaque récréation, des enfants de grande section et de maternelle, « des élèves de CM2 se seraient livrés à des actes à caractères scatologiques et sexuels sur des élèves plus jeunes, notamment des CP et des maternels », indiquait hier le quotidien.
C’est le comportement inhabituellement violent de leurs enfants et l’infection urinaire contractée par l’une des victimes qui ont alerté les parents. Ces derniers ont alors immédiatement porté plainte.
Selon Raphaël Sanesi, Procureur de la République de Laval, les premières auditions des écoliers confirment les craintes des parents. « Il y a des éléments d'ordre scatologique, a-t-il ainsi indiqué. Et d’ajouter : « On est en train de chercher à obtenir des précisions. Ce sont des faits surprenants. Je ne peux pas encore me prononcer sur leur gravité ».
Tandis qu’une cellule psychologique a été mise en place dans cet établissement réputé très tranquille, le ministre de l’Education, Luc Chatel a rappelé « à leurs responsabilités l’ensemble des équipes pédagogiques sur les cas de harcèlement qui peuvent exister au sein des établissements et qui, trop souvent, échappent à la vigilance des adultes ».
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