Un enfant, c’est cher. De l’accouchement à la première trottinette, des baby-sitters aux biberons de quatre heures, du permis à l’école, la poterie, le karaté puis l’université, il en coûterait pour chacun de ces adorables petits êtres 100 000 euros au total pour un petit Français, 200 000 euros (hors frais de scolarité) selon une étude américaine. Et si, jeune parent, on pense souvent que l’hémorragie financière finira bien par cesser, ce sont malheureusement les études supérieures qui coûteront le plus cher.
Pourtant, 89% des parents tous pays confondus (61% des Français, 19% des Hong-Kongais et 91% des Malaysiens) espèrent que leur enfant ira à l’Université, ainsi que le révèle l'étude menée par HSBC*. Pour beaucoup, il s’agit là d’un « investissement ». Pour 71% des Brésilien, c’est même le « meilleur investissement » qu’un parent puisse faire pour son enfant, la France arrivant avant-dernière avant la Grande-Bretagne avec seulement 36%.
Car ce que montre aussi l'enquête, ce sont les grandes disparités entre les pays occidentaux et les pays asiatiques et d’Amérique latine. Concernant le rôle de l’école primaire dans l’éducation, il a en effet été demandé aux parents quelle vision ils en avaient : l’école a-t-elle davantage pour objectif d’aider l’enfant à s’épanouir ou plutôt de lui imposer dès le plus jeune âge les notions de discipline et de rigueur ? Pour 69% des Indonésiens et 62% des Hongkongais, la discipline prime indéniablement alors que pour les gentils parents français le bonheur des petits prime à 40%, et même à 54% chez les Britanniques (lucky George).
Les parents Français sont les moins stressés du monde
Par ailleurs, lorsqu’on a demandé à ces parents si le fait de prendre des décisions quant à l’éducation de leurs enfants les stressaient, 69% des Taïwanais ont avoué leur malaise effectif alors qu’en toute détente et bons derniers, et malgré une courbe du chômage qui ne s’inverse guère, les Français sont seulement 17% à s’alarmer.
Tiré de l'étude The Value of education
Tranquille et pas plus affolé que ça, le parent français dénigre cependant son propre système éducatif, considérant à 56% qu’il est plus mauvais qu’ailleurs (contre seulement 9% qui le trouvent meilleur, avis à Benoît Hamon). Pourtant, il reste le parent le moins enclin à laisser partir son rejeton étudier à l’étranger, bien qu’il considère l’Allemagne (pourtant pas bien loin), les États-Unis et l’Angleterre comme des eldorados du savoir.
De surcroît, dans sa répartition des dépenses allouées son enfant, et alors que les autres parents semblent plus enclins à offrir à leur douce progéniture un beau mariage, un compte épargne ou un bien immobilier, le Français, lui, a opté à 13% (contre 6% en moyenne dans le reste du monde) pour… la voiture ! Merci papa, merci maman !
À la cool…
* The Value of education, étude menée par HSBC