Le baby blues n’est pas l’apanage des jeunes mères. C’est l’enseignement d’une étude menée par des chercheurs de l’université de Northwestern aux Etats-Unis. D’après les résultats de l’enquête publiée le 14 avril dans la revue Pediatrics, 5 à 10% des pères pourraient en effet souffrir de cette dépression post-natale qui se traduit généralement par un sentiment général de mélancolie et par une forte anxiété.
Deux facteurs augmenteraient les risques de dépression chez les pères, d’après cette étude menée auprès de 10 000 hommes. Ainsi les hommes devenus pères dans leur vingtaine seraient 68% à être touchés par ce syndrome dépressif. Par ailleurs, le fait de vivre avec son enfant aurait pour effet d’augmenter le risque de baby blues. Paradoxalement, les pères séparés de leurs enfants connaîtraient, eux, un épisode dépressif avant la naissance et iraient mieux ensuite.
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Comment expliquer ce baby-blues masculin ? Selon les chercheurs de Northwestern, cette dépression post-natale aurait deux causes relativement logiques. En premier chef, les nuits courtes et le manque de sommeil seraient responsables de cet état dépressif peu après l’arrivée du bébé. L’humeur sombre de la mère aux prises avec un baby blues, en déteignant sur celle du père, contribuerait également à fragiliser celui-ci.
Pour le docteur Garfield qui a dirigé cette étude, il est impératif de prendre en charge rapidement cette dépression, souvent moins évidente que le classique baby blues observé chez une jeune maman. En effet, prévient-il, « la dépression parentale a des effets néfastes sur l'enfant, particulièrement pendant les premières années, qui ont un rôle clé dans la formation du lien parent-enfant ».
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