Maman m’a dit un jour, « le jour où tu accouches de ton premier enfant est le jour où la culpabilité t’envahit et ne te quitte plus jamais ». Maman est une maman poule et une inquiète, limite anxiogène, et ça ne s’arrange pas chez la jeune mère de 2014 qui cumule stress familial et professionnel : 69% des mères actives prennent des nouvelles de leurs enfants pendant leur journée de travail*, un quart craignent de perdre leur emploi d’ici un an (source : Réinventons le travail – La Croix), et de façon générale 40% des femmes ont peur de se retrouver un jour à devoir élever seule un ou plusieurs enfants (source : Les difficultés des familles monoparentales – Fondation K d’urgences). Entretenant pour l’avenir un pessimisme relatif - 67% des femmes pensent que la prochaine génération aura plus de difficultés pour réaliser ses ambitions***-, les working mums défient leurs angoisses en misant à fond sur le boulot.
Le travail, c’est la santé, et l’épanouissement ! 58% des femmes actives sont enthousiastes quand elles se lèvent le matin pour aller au travail et 38% pensent que leur travail est un élément fondamental de leur identité (Source : Le sens du travail aujourd’hui en France - CSA pour Madame Figaro). Bosser, il n’y a donc que ça pour les rassurer ? Une petite majorité (55%) est en effet prête à faire des sacrifices pour réaliser ses ambitions, mais attention, pas n’importe lesquels : seulement 3% feront des concessions sur le temps dédié aux enfants. ***
Malgré l’injustice ressentie par 57% des mères actives qui estiment qu’être mère représente un frein pour leur évolution professionnelle (contre 19% des pères actifs, soit dit en passant), plus de la moitié continueraient à travailler si elles n’avaient aucune contrainte financière*.
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Pour tout gérer avec un seul cerveau, les wonder mums ont donc fait leur révolution digitale : une femme sur deux avoue sa dépendance au téléphone portable pour organiser sa vie familiale (source : observatoire Orange-Terrafemina pour Chérie 25) : courses, agenda, photos, crèche, nounou... Conclusion : les working mums contemporaines s’imposent comme des nerds hyper efficaces, organisant leurs loisirs avec autant de rigueur et de millimétrage que leurs rendez-vous pro. Pas le choix. Pour jouer les planneurs stratégiques de la maisonnée, 51% ne prennent même pas de pause déj’ histoire de s’avancer dans leur travail (23%) ou de gérer la logistique du quotidien (14%)*. Revers de la médaille : un peu moins de la moitié (47%) confient qu’elles aimeraient évidemment passer plus de temps à s’occuper d’elles (Source : Du temps et des connexions – Orange).
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Mamans poules, mais pas trop quand même… Pour à peine une femme sur cinq, le moment le plus heureux de la journée c’est le bisou du matin pour réveiller leurs enfants (source : Baromètre du bonheur – Coca-Cola), tandis que 60% pensent que l’un des meilleures moments de la journée, c’est quand elles se mettent au lit, sous la couette**, enfin seule ! Plus inquiétant, 32% des mères actives ne sont pas passées loin du burn-out et ont déjà été tentées de tout quitter : enfants, mec, boulot*.
Faut-il sauver ces mères au bord de la crise de nerfs ? En fait non. En bonnes Françaises les wonder working mums adorent se plaindre, mais 70% des femmes n’auraient pas aimé être un homme, pour 41% parce qu’elles apprécient d’être une femme pour pouvoir porter un enfant, et 29% parce qu’elles sont heureuses de pouvoir désormais cumuler les rôles de mère, de compagne et de professionnelle***. Avec l’ambition suprême d’apprendre à ne plus culpabiliser…
*Enquête Working Mums 2012 réalisée par l’Institut CSA pour Terrafemina auprès de 494 mères actives.
**Observatoire 2011 des SocioStyles de vie – CSA.
***Observatoire « Dans le miroir des femmes » 2013 – Terrafemina – CSA – 20 Minutes.