C’était une opération inédite. Alors que de nouvelles suppressions de postes d’enseignants sont prévues pour septembre 2011, le rectorat de Paris a organisé hier, avec le partenariat du Pôle Emploi, une journée de recrutements d’enseignants remplaçants.
Benoît Verschaeve, directeur des ressources humaines à l'Académie de Paris, a justifié cette initiative par la nécessité de « constituer un vivier » afin de permettre aux rectorats d’être plus réactifs à la rentrée scolaire prochaine. « En cas de besoin, les remplaçants de professeurs seront contactés pour des contrats de deux, trois, six mois », a-t-il poursuivi.
Un discours qui n’a pas convaincu les syndicats. Interrogé par l'AFP, Thierry Ananou du SNES-Paris a ainsi dénoncé « une foire aux non-titulaires ». Selon lui, la mairie de Paris se constitue « un stock de précaires et même d’ultra-précaires auxquels on peut faire appel à tout moment, au pied levé. » Quant au syndicat Avenir Ecole CFE-CGC, il qualifie cette opération, qui a tout de même attiré près de 500 candidats, de « kafkaïenne et ubuesque », rappelant la volonté du ministre de l’Education nationale, Luc Châtel, de supprimer 16 000 postes à la rentrée 2011.
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