Selon un récent rapport de l'OCDE, il y a « une prévalence des problèmes de santé mentale supérieure de 20% chez les aidants familiaux à ce qu’elle est chez les non-aidants ». « Tout est compliqué ! Je n’ai plus de vie privée, je suis toujours sur le qui-vive », témoigne à l’AFP Monique Hontas, « assignée à domicile » car elle s’occupe de sa mère octogénaire atteinte de la maladie d’Alzheimer. Comme Monique, retraitée, ils sont environ 4 millions de Français, dont une majorité de femmes, à s’occuper bénévolement d’un proche malade ou âgé. Un tel dévouement a souvent des conséquences néfastes, « les aidants ne répondent plus à leurs propres besoins, pris qu’ils sont dans les soins de l’autre », explique Judith Mollard, psychologue de l’association France Alzheimer. Plus de la moitié des aidants admettent d’ailleurs qu’ils auraient même besoin d’une formation pour apprendre à mieux dispenser des soins, organiser leur quotidien et préserver leur propre santé.
Pour la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, « le plus urgent », ce sont les structures dites « de répit » : en accueillant les personnes âgées, elles permettent aux aidants de s’aménager des temps de repos et de maintenir des liens de socialisation. Aujourd’hui, 60% des personnes âgées dépendantes vivent à domicile, contre 40% en établissement.
Alexandre Roux
(Source : lexpress.fr)
Crédit photo : Hemera
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