Dès septembre 2010, Luc Chatel entend mettre à l’essai un nouveau rythme scolaire dans près d’une centaine de collèges et de lycées français. Seuls deux à quatre établissements seront retenus par académie. Ils devront être volontaires et disposer d’infrastructures suffisantes et adaptées. Aussi pour des raisons évidentes d’organisation, l’expérimentation ne concernera qu’une à trois classes par établissement et se déroulera sur une période de trois ans. Les pionniers, quelques établissements privés et un établissement public (à Meaux, en Seine et Marne), sont aujourd'hui encore peu nombreux. Mais les recteurs sont encouragés à trouver des candidats pour ces expérimentations.
Si le ministre de l’éducation assure que cela augure en rien des conclusions de la future conférence nationale sur les rythmes scolaires qui doit se dérouler courant juin, la mesure, moins controversée que l’hypothèse d’une réduction des sacro-saintes vacances scolaires, doit selon lui « nourrir » le débat.
La formule sportive, plébiscitée par de nombreux spécialistes en la matière, a d’ailleurs fait ses preuves en Allemagne. Aujourd’hui seul un élève sur quatre pratique une activité sportive dans le milieu associatif et l’emploi du temps ne lui réserve guère plus que deux petites heures. Luc Chatel n’hésite pas à chanter les louanges de l’expérimentation notamment en ce qui concerne ses effets sur l’absentéisme scolaire, l’épanouissement personnel et la prévention de la violence par l’apprentissage du respect des règles et de l’autre.
La question du rythme scolaire met bien évidemment la semaine de 4 jours, la réduction des grandes vacances et le temps de travail des enseignants dans la ligne de mire, autant d’enjeux importants aussi bien pour l’industrie du tourisme que pour le corps professoral et surtout l’enfant. Autant dire que la conférence nationale sur les rythmes scolaires promet des débats au combien délicats.
Fanny Griessmer
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