En 2011, près de 50% des femmes enceintes ont bénéficié d’un dépistage précoce de la trisomie 21. C’est ce qu’a annoncé hier l'Agence de la biomédecine, un organisme responsable du suivi du diagnostic prénatal. Selon l’agence, cela représente environ 400 000 femmes sur un total de 850 000 naissances. Ce dépistage, qui se pratique au premier trimestre de la grossesse, se déroule en deux phases, une échographie et un examen sanguin, et permet donc de savoir si le futur bébé est atteint d’une anomalie génétique, le syndrome de Drown.
Ce nouveau type de dépistage, mis en place depuis 2010, représente une avancée considérable pour les futures mamans. Car pour le professeur Dominique Royère, un des responsables de l’Agence biomédecine, il intervient en effet plus en amont dans la grossesse et réduit donc l’ « angoisse » provoquée par des tests plus tardifs. Mais ce dépistage précoce permet surtout de « réduire d'un bon tiers la fréquence des prélèvements invasifs » a ajouté le professeur Royère. Une bonne nouvelle puisque ces prélèvements qui permettent d’analyser les chromosomes du fœtus et de savoir s’il est atteint du syndrome de Drown comportent des risques importants pour la vie du futur enfant. « Une amniocentèse ou un prélèvement des villosités choriales comportent un risque pour la grossesse situé entre 0,5 et 1% des prélèvements » a d’ailleurs expliqué à la presse M. Royère.
Précisons qu’auparavant, un diagnostic basé sur ces prélèvements invasifs était systématiquement proposé aux femmes enceintes de plus de 38 ans. Une dangereuse habitude à laquelle le dépistage précoce va donc mettre fin.
Alexandre Roux
Avec AFP
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