Pour qui ?
Le don d’ovocytes s’adresse aux femmes qualifiées de façon un peu cavalière d’infertiles, celles dont les ovocytes sont considérés comme défectueux ou qui, même jeunes, n’en produisent tout simplement pas. Il peut également s’adresser à des femmes qui suite à un traitement lourd, ont perdu leurs ovocytes. A ce jour, elles seraient près de 2000 à en avoir besoin.
A quelles conditions puis-je donner mes ovocytes (ou ovules) ?
Il faut être en bonne santé, avoir au moins un enfant et être âgée de moins de 37 ans ; voici les trois conditions primordiales pour être donneuse d’ovocytes. En France, en vertu du code de l’anonymat, l’identité de la donneuse ne sera pas révélée. A contrario, sachez que la règle de l’anonymat n’existe pas en Suède (depuis 1985), et en Angleterre (depuis 2005). En ce qui concerne les Pays-Bas et la Belgique, vous avez le choix ; soit vous restez anonyme, soit vous pouvez révéler votre identité. Le couple de receveurs, quant à lui, est préalablement choisi.
Si vous souhaitez devenir donneuse d’ovocytes, sachez que vous devrez obligatoirement signer un formulaire de consentement. En couple (mariés, pacsés ou concubins), votre conjoint devra également apposer sa signature pour signifier son accord. Vous devrez passer une série d’examens, notamment : étude sur d’éventuels antécédents familiaux, entretien avec psychologue ou psychiatre. Il faudra également réaliser une stimulation ovarienne de 10 à 12 jours par injections sous-cutanées, et des prises de sang pour vérifier si le traitement fonctionne correctement. Enfin, ultime étape : une hospitalisation de jour pour le prélèvement par voie vaginale.
Attention aux pratiques mercantiles !
En France, le don d’ovocytes est régi par des lois éthiques visant à protéger les donneuses contre toute sorte de trafic. En aucun cas, vous ne pourrez ou ne devez être rémunérée. De plus, sachez que tous les pays n’appliquent pas les mêmes règles de confidentialité d’un dossier médical. Soyez donc extrêmement vigilantes. Plus de renseignements sur le sujet, cliquez ici.
Prête à franchir le cap ? Environ 400 couples ont besoin de dons chaque année. Pour en savoir plus cliquez ici ou renseignez-vous par téléphone au 0800 541 541. Une association à découvrir : « Les Enfants Kdos ». Rendez-vous sur leur site afin de connaitre les dates de leurs prochaines permanences.
Pour qui ?
Le don de spermatozoïdes s’adresse aux hommes qui ne produisent pas naturellement de spermatozoïdes ou qui présentent un certain nombre d’anomalies (insuffisance ou absence de mobilité des spermatozoïdes), réduisant ainsi à néant les possibilités d’avoir un enfant. Certains traitements lourds comme la chimiothérapie peuvent aussi parfois détruire les spermatozoïdes.
Ce type de dons peut également être destiné à des couples porteurs de maladies génétiques ou infectieuses, telles que le VIH. Bien entendu le couple receveur doit être en âge de procréer. Il est préalablement choisi mais reste anonyme, en vertu des lois bioéthiques. Rappelons également que la révision des lois bioéthiques par la commission Léonetti en janvier 2010, limite l’assistance médicale à la procréation aux couples hétérosexuels. A ce sujet voir notre article sur les lois bioéthiques.
Qui peut donner ?
Il faut avoir moins de 45 ans et être déjà père. Les donneurs doivent avoir l’accord de leur épouse ou de leur compagne. Le principe d’anonymat est inaliénable, non négociable, au même titre que celui de gratuité. Comme pour le don d’ovocytes, votre conjoint, s’il désire donner ses spermatozoïdes, devra obtenir votre consentement par écrit.
Comment procéder ?
Adressez-vous à un CECOS (centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme). Il existe 24 structures de ce type en France. On y pratique également le don d’ovocytes et le don d’embryons. Quelques structures privées ont également acquis la possibilité, par accord de l’Agence de biomédecine de gérer le don de spermes.
A quelles conditions peut-il donner ses spermatozoïdes ?
Une enquête généalogique est menée afin de déceler éventuellement des maladies héréditaires. Un examen sanguin permettra également de vérifier toute anomalie. Votre conjoint devra se soumettre à un caryotype (examen des chromosomes) et un test de dépistage (syphilis, hépatites B et C, du cytomégalovirus et VIH). Le donneur devra se rendre plusieurs fois dans un centre (en moyenne 6 fois). Le sperme est dès lors recueilli par masturbation. Il est ensuite congelé à -196° dans de l’azote liquide dans un centre habilité à la conservation du sperme. Sachez que le taux de donneurs retenu est d’environ 40%.
Pour plus d’informations : Rendez-vous sur le site Procréation Médicale.
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