Que dit le corps ? Touché, redécouvert, caressé, il s'éveille avec plaisir et livre ses secrets : c'est dans ces moments-là qu'une femme comprend le mieux ses zones érogènes : faudrait-il ou non stimuler les seins ? Caresser les lèvres ou chatouiller l'intérieur des cuisses ? S'approcher de l'anus ? Stimuler clitoris et/ou point G ?
Vient le moment de l'orgasme : il est parfaitement contrôlé, arrive vite pour les gens pressés uniquement en quête du pic de la jouissance et de la plénitude qui suit. Pour d'autres, il s'agit de retenir le moment, de le fuir pour mieux le retrouver et l'intensifier à son maximum. Et selon les jours et les humeurs, ils sont plus ou moins intenses, réussis, satisfaisants.
Dans la relation à l'autre, rien n'est jamais aussi simple, la preuve : 60% des femmes ont simulé au moins une fois dans leur vie (les hommes aussi simulent, pas de panique) pour se stimuler ou pour faire plaisir à leur partenaire. Entre une intimité difficile à livrer sans réserves et les choses qui sont plus ou moins bien comprises, il faut ajouter les humeurs qui ne sont pas toujours synchrones. Il y a donc de multiples raisons de ne pas toujours arriver à l'orgasme avec son partenaire. Pourtant, les hommes comme les femmes s'accordent à dire que rien ne vaut le sexe avec l'autre.
Une étude américaine avait récemment révélé que lorsque les partenaires ont eu un rapport avec pénétration vaginale, le niveau de stress et la tension s'équilibrent mieux qu'après s'être masturbé ou avoir eu des rapports sans cette pénétration. La raison ne tiendrait donc pas à l'orgasme, mais à l'ocytocine, l'hormone de l'attachement. Une autre étude, écossaise cette fois, constatait dans le rapport vaginal un bon métabolisme, et l'absence de pathologies telles que la dépression ou le cancer de la prostate...
Le fameux Kinsey Institute rapporte que dans le rapport à deux, les hommes ont plus facilement des orgasmes lorsqu'il y a pénétration alors que les femmes jouissent mieux lorsque qu'il y a plus de propositions (rapports buccaux, préliminaires de toutes sortes,… étude 2010) et qu'elles jouissent plus facilement seules qu'à deux tout en étant très satisfaites de leurs rapports à deux (étude 1996), qu'elles trouvent plus satisfaisantes grâce à l'échange avec l'autre (étude 2004). Enfin, 40% des hommes et femmes se déclaraient satisfaits physiquement et émotionnellement.
Il semblerait donc que s'il faut aller chercher seul son plaisir à deux et être égoïste ensemble, « ensemble » a, pour les deux partenaires, une valeur supérieure à « orgasme ». C'est une première bonne nouvelle, car elle diminue significativement l'importance qu'hommes et femmes accordent à l'orgasme, féminin en particulier.
La deuxième concerne les hommes : ce sont (presque) des femmes comme les autres.
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