Il y a une constante dans l’histoire de la sexualité occidentale, c’est celle de l’inquiétude des hommes, souvent traduite au cours de l’histoire par un besoin de scission de la place de la femme. Il y a celles à qui l’on fait des enfants et celles que l’on paie pour ne pas avoir à s’inquiéter de leurs jouissances. La fragile et récente émancipation des femmes, leur éclosion sexuelle, est vécue par certains comme un désordre, qui les laisse dubitatifs, inquiets d’être jugés sur leurs performances.
Pourtant, il y a d’autres façons de voir et de faire, qui prêtent à la réjouissance ; par exemple en Asie, et en particulier en Inde, où la sexualité n’est pas une science, mais plutôt un art, ou une philosophie. Les pratiques tantriques, qui font couler beaucoup d’encre mais laissent la plupart d’entre nous de marbre, proposent pourtant une vision assez particulière des choses qui mérite un instant d’attention. Le « Tantra » (dont le préfixe « Tanoi » signifie s’étendre, et le suffixe « Trayati » signifie instrument), est avant tout une pratique qui permet de se libérer. Le point de départ, c’est que, quel que soit le genre extérieur des êtres humains, ils sont d’une certaine façon mâle et femelle à la fois, ce qui permet aux individus de trouver la jouissance, seuls ou à deux. Le « Tantra » considère le rapport sexuel comme le moyen d’assurer la survie de l’espèce, mais aussi de se connecter aux autres au travers de l’énergie sexuelle, la plus puissante du corps humain.
Résumé de façon schématique, on y trouve trois phases essentielles :
- L’éveil de l’énergie sexuelle, qui consiste à faire durer ce que nous nommons « les préliminaires » le plus longtemps possible, pour faire durer le plaisir pré-orgasmique.
- L’échange d’énergie sexuelle, où les partenaires doivent parvenir à s’imaginer dans un même cercle d’énergie (certaines positions s’y prêtent mieux que d’autres).
- La prise d’énergie sexuelle, par un échange de succions.
Au-delà de la volonté d’une rencontre « cosmique » peut-être un peu loin de notre fonctionnement occidental, certaines pratiques comme le « Bradycubie » (du grec « brady » - lent - et du latin « cubare » - couché) peuvent rassurer ceux qui craignent d’être sous performants. L’homme s’introduit et se retire lentement dans l’orifice de sa partenaire, et répète l’opération le plus longtemps possible. Il fait durer plus longtemps le rapport et retarde ainsi l’éjaculation (efficace également dans le cas d’éjaculateurs précoces).
En poussant plus loin le raisonnement, les hommes devraient pouvoir appliquer les découvertes essentielles des théoriciens du champ quantique au sexe. Si les atomes sont composés de particules qui ne sont rien d’autre que des fluctuations d’énergies et d’informations (qu’il s’agisse de matériel ou d’immatériel), et si ces découvertes ont permis des inventions majeures comme la télévision ou le téléphone, ils devraient également pouvoir se dire que ces impulsions d’énergie peuvent suffire à garder leur verge érectile aussi longtemps qu’ils le souhaitent. Ce pourrait être une application occidentale d’une pensée hindoue. À moins, bien sûr, qu’ils ne préfèrent appliquer ces principes au développement de sexualités virtuelles …
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