Dans une publication récente, le Dr Sylvain Mimoun (gynécologue, sexologue et andrologue) racontait le cas extrême d'un homme qui, ayant une panne un soir et ne supportant pas la très désagréable remarque de son épouse (« tu n'es pas un homme ») pris la remarque à la lettre, se fit opérer pour devenir femme et le regretta ensuite. Si, dans ce cas, il s'agissait d'un homme dont les souffrances extrêmes remontaient à la petite enfance, il est certain que les hommes redoutent par-dessus tout la panne, que la cause soit bénigne ou non : parce que le désir est trop fort, parce qu'ils craignent de ne plus performer l'âge avançant, ou parce que leur prostate leur joue des tours.
Les raisons qui font qu’à n’importe quel âge un homme peut avoir des dysfonctionnements érectiles sont nombreuses : qu’il s’agisse de la durée des préliminaires, de positions trop répétées donc moins excitantes, de l’heure de la journée, de troubles de la passion ou d’affections, de stress, de soucis, de reins chargés, de prostate déficiente, la liste des causes est particulièrement longue. On retiendra cependant que plus l’homme va se focaliser sur une possible impotence, plus le trouble de l’érection risque d’avoir lieu, le cerveau étant le premier organe sexuel.
A défaut d’avoir la faculté de convaincre un homme qu’il n’y a rien à redouter, il existe un ensemble de solutions afin de contourner la panne, elle qui fragilise tant la façon dont ils perçoivent leur virilité.
Surveiller son alimentation, s'exercer
On parle de plus en plus des effets néfastes d’alimentations trop riches comme cause certaine de dysfonctionnements érectiles. Il faut éviter de charger le foie (le sucre, les alimentations acides, le gras…) et surtout les reins (contrôler les excès de sel, sucre, produits laitiers, viande rouge …).
Pour les plus courageux, il existe des exercices. Il suffirait de contracter matin et soir le muscle de la prostate et de masser l’anus (sorte d’exercice de Kegel au masculin, plutôt contraignant tant les mouvements sont précis). En répétant régulièrement l’exercice, les hommes peuvent expérimenter une sensation aussi douce que l’orgasme.
Pour les Taoïstes, dont les techniques sont souvent reprises par les sexologues pour lutter contre les éjaculations précoces et les problèmes érectiles, l’impotence est avant tout le fait de choix de vie qui ne seraient pas les bons. Cette philosophie, née au Ve siècle avant J-C, accorde bien des vertus aux rapports sexuels et s’il est essentiel que l’homme puisse contrôler ses éjaculations (à l’origine pour pouvoir honorer plusieurs femmes chaque nuit !), il est aussi acquis que les hommes doivent savoir pénétrer une femme sans érection. Si dans le premier cas, l’une des techniques consiste à appuyer sur un point à la base du pénis pour bloquer l’éjaculation, dans l’autre cas il suffirait, selon le Dr. Catherine Solano et le Pr Pascal Sutter qui le mentionnent dans leur livre « La mécanique sexuelle des hommes, vol. 2 » , « d’écarter les petites lèvres et l’entrée du vagin avec les doigts et d’aider le pénis à entrer. Il peut être utile d’ajouter du gel. Une fois en place, la chaleur, la pression et l’humidité vaginale contribuent à stimuler l’érection ».
Apprendre à un homme à pénétrer une femme sans attendre d’avoir une érection maximale permet également d’allonger la durée du rapport.
Transformant ainsi le mal en bien, le bénéfice est double : non seulement l’homme échappe à l’humiliation qu’il ressent avec la panne, mais le couple connaît des extases plus longues, plus belles, plus épanouissantes.
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