En cinquante ans, les lieux de rencontre ont totalement changé pour les Français mais selon l'Ined, « l'homogamie, c'est-à-dire la tendance à vivre en couple avec une personne socialement proche, s'est maintenue » : « Dans la vraie vie, le prince et la bergère ont peu de chances de se rencontrer », analyse, pour l'AFP, Michel Bozon, un des démographes de l’Institut.
Exit les bals comme lieux de rencontres privilégiés, aujourd'hui les Français se rencontrent plutôt dans des soirées privées (18%), particulièrement chez des amis d’âge similaire. Les lieux publics (16% des hommes et 14% des femmes), puis les lieux d'études, de travail et les boîtes de nuit suivent dans le classement des endroits où l'on trouve l'âme soeur. En revanche, selon l’analyse de l’Ined, les agences matrimoniales et les petites annonces n’ont pas la cote, tout comme Internet qui est « davantage un facilitateur de contacts qu'un lieu de formation des couples ».
Ces résultats s’appuient sur une étude conjointe de l'Ined et de l’Inserm de 2006, baptisée « Contexte de la sexualité en France ». Elle dresse un panorama des rencontres du premier partenaire sexuel : avant, dans les années 1960, « le parcours le plus fréquent était une rencontre au bal ou au travail, suivie d'une période de fréquentation sans cohabitation, conclue par le mariage ». Aujourd'hui, plus d’un tiers des hommes (39%) et un quart des femmes (25%) avouent avoir rencontré leur premier partenaire sexuel pendant leurs études, 15% des femmes et 10% des hommes durant une soirée entre amis. Enfin, l’analyse des démographes de l'Ined conclue que le premier partenaire sexuel est rarement le premier conjoint.
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