Inventé pour une raison indéterminée, le vêtement qui n’est ni un pantalon ni un short squatte l’armoire de nombreux quadras persuadés d’arborer, le week-end au square, un look casual des plus trendy. Bien souvent agrémenté d’un petit cordon élastique permettant de bien sangler le mollet poilu, l’ignoble création transformerait Nicolas Duvauchelle en prof de ski ringard perdu dans la ville. Une angoisse.
En des temps éloignés où le soleil apparaissait en mai et où le thermomètre dépassait sans souffrir les 25°C, nos mecs trouvaient toujours sympa, un jour, comme ça, d’enfiler un marcel pour se donner un air à la James Dean, à la Brando, bref un style Coca-cola light, parvenant malheureusement rarement à atteindre leur but initial. Las, c’est alors la peur au ventre qu’on se coltine quelques jours par an notre jules tout fiérot affublé de son pompe-sueur, tremblant à l’idée de croiser une copine ou, pire, une collègue de boulot.
Vous remarquerez que lorsqu’on fait les magasins avec un mec, bien souvent, celui-ci s’empare d’un canotier/borsalino/béret/casquette/visière pour le poser sur son crane avant d’aller contempler dans le miroir cet air canaille que lui confère ce petit accessoire original. La plupart du temps, ledit chapeau, trop petit, donne à l’homme un air de Joey Jeremiah des Années Collège qu’il est loin de soupçonner, alors persuadé de rejouer magnifiquement Le Parrain. Berk.
« Le mariage, c’est pas la mer à boire mais la belle-mère à avaler », « Je rote, je pète, rien ne m’arrête », « Hotmâle »… Votre mec a forcément toute une ribambelle de tee-shirts mal coupés, épais et fabriqués, de surcroît, à moindre coût dans des pays en voie de développement par d’innocents enfants, qu’il arbore fièrement en intérieur ou en dehors de la maison. La demande est claire : passé 8 ans, on arrête.
Qu’ils sont nombreux, ces hommes persuadés d’avoir réinventé la garde-robe masculine à coup de trouvailles personnelles, se déplaçant de manière clonique leur épaisse et broussailleuse barbe éparse au vent, le chino roulotté sur les poils de cheville, l’espadrille flapie et le cheveu gras. Pourtant, s’ils croient incarner la pointe du staïle, ces objets masculinisants non identifiés en perdent le plus souvent la plus petite once de leur sex-appeal, se faisant coiffer au poteau par le poto dégueu en jean eigthies, bien plus excitant.
La mode vestimentaire est injuste, sachez-le. Et si nous, femmes, pouvons dès les premières chaleurs parader, même au bureau, en sandalettes, les orteils au vent et la cuisse légère, les hommes auront interdiction d’offrir cette liberté à leurs doigts de pied touffus. Hors taf, le choix de la grole d’été se fera avec le plus grand soin, car un fashion foot-faux-pas est (trèèès) vite arrivé, en témoignent les abominations précitées.
La fatalité Johnny Depp en est la preuve ultime : accumuler les grigris et autres gadgets soit disant stylés peut vous enterrer un ex-beau gosse en quelques secondes. Collier estival, porte-clé rigolo, bague tête de mort achetée sur la plage à Ibiza… Tout ce qui était « cool » en vacances… reste en vacances. Compris ?
Sarouel pour homme, moustache, nœud-pap'… Elles sont nombreuses, ces tentatives stylistiques dans lesquels les mâles « normaux » s’engouffrent sans réfléchir.
Et pour vous, laquelle de ces horreurs est la plus antisexe ? Avez-vous d’autres exemples auxquels nous n’aurions pas pensé ?
Les résultats seront transmis à nos amis de chez Menly afin qu’ils en informent la gent masculine. De leur côté, ces messieurs sondent actuellement leurs lecteurs afin que nous sachions, enfin, ce que nos hommes trouvent horrible dans nos dressings et qu’on aime, pourtant, tant (on a un peu peur des résultats concernant les compensées et les salopettes…).
Mesdames, messieurs, à vos contributions !