Le pitch : Le classique de l’Abbé Prévost, déjà jugé scandaleux lors de sa parution en 1733, est ici revisité par un homme de lettres qui l’enrichit de scènes érotiques. Le roman libertin ne perd rien de sa saveur, puisque les ajouts de Carlo Vivari, correcteur au Figaro et auteur porno, se fondent discrètement dans la prose et dans l’histoire de Manon et du chevalier des Grieux.
La phrase choc : « Je l’assurai que si elle voulait faire quelque fond sur mon honneur, et sur la tendresse infinie qu’elle m’inspirait déjà, j’emploierais ma vie pour la délivrer de la tyrannie de ses parents et pour la rendre heureuse. »
Avant-goût : « - Ah, cruel ! Tu m’as mise en feu ! Et tu m’as mise en eau aussi ! Je suis toute ouverte… viens tout de suite m’enfiler par derrière… Et ce disant, elle arracha les lambeaux de sa chemise puis, les deux mains crispées sur l’accoudoir velouté du prie-Dieu, elle se mit à agiter le bassin d’avant en arrière telle une jument sous la saillie. Incontinent, je répondis à sa pressante demande. Rejetant la cravache, je sortis mon instrument de mes culottes. Et, le vit bandé à la main, j’eus tôt fait de rejoindre ma maîtresse à genoux sur le saint meuble. »
Manon Lescaut, de l’Abbé Prévost et par Carlo Vivari, La Musardine, ClassX, 7,90€.
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Le pitch : Trompée et humiliée par l’amour de sa vie, la jeune Elizabeth Villiers décide de s’éloigner de sa petite ville de Norfolk pour vivre quelques temps à Londres dans le luxueux appartement de sa tante. Une fois installée, elle se pique au jeu du voyeurisme, et espionne son séduisant voisin d’en face. Sans se douter qu’une relation passionnée et sexuellement perverse va en découler...
La phrase choc : « Ton cul est fait pour moi, il est parfait. »
Avant-goût : « J’ouvre mon pot de glace et observe les allées et venues de ce presque inconnu incroyablement sexy. Il a ôté sa veste et sa cravate. Sa chemise bleue épouse la carrure de ses épaules et son pantalon sombre met en valeur le galbe de ses longues jambes. Il semble tout droit sorti d’un magazine de mode. »
Fire After Dark, Tome 1 : L’étreinte de la nuit, de Sadie Matthews, Milady, 15,90€.
Le pitch : Parodie coquine et joyeuse du célèbre classique de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ce roman revisite les relations compliquées entre Elizabeth Bennett et M. Darcy. Celui-ci, adepte de BDSM, parviendra-t-il à aider sa jolie fiancée dans sa quête du point G ?
La phrase choc : « Dites-moi que vous allez signer, Elizabeth, la pressa Darcy, avec un regard incandescent. Mon pénis en dépend. »
Avant-goût : « Elizabeth suivit Charlotte dans la salle à manger et laissa tomber la mâchoire de stupéfaction. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Plusieurs fauteuils étaient installés au centre de la pièce, et devant chacun d’eux, un serviteur était à quatre pattes. Assise dans le plus grand fauteuil, Lady Catherine avait posé son verre de vin sur les fesses d’une plantureuse servante. »
50 façons de jouer de M. Darcy, de William Codpiece Thwackery, Éditions Contre-Dires, 12,90€
Le pitch : L’écrivain et journaliste Stéphane Rose confie dans ce premier roman (publié en 2010 et réédité en poche en 2013) une monomanie singulière : il n’aime que les rousses et leur trouve des charmes et un pouvoir dont il ne peut plus se passer. Sa quête pornographique et initiatique le mène-t-elle dans la bonne direction ?
La phrase choc : « Je te rappelle que tu as toujours des boules de geisha, enlève-les d’abord, sinon ça va être l’embouteillage. »
Avant-goût : « Quand on quitte une rousse dont on a goûté sans retenue les spécificités, olfactives en premier lieu, la révélation du manque n’est pas immédiate non plus. Ce n’est que plus tard, une fois que l’on a été confronté à la fade normalité d’une non-rousse, que l’on comprend que l’on porte en soi une addiction mortifère. »
Pourvu qu’elle soit rousse, de Stéphane Rose, La Musardine, 8,95€.
Le pitch : Jonathan est un architecte d’une quarantaine d’années qui a tout pour lui. Quand il rencontre la jeune Carrie, étudiante en lettres, il décide de la prendre sous son aile et de parfaire son éducation sexuelle. On croirait une énième contrefaçon de Fifty Shades of Grey, pourtant ce roman paru en 1995 est depuis une référence de la littérature SM et érotique aux Etats-Unis, souvent comparé au célèbre Histoire d’O.
La phrase choc : « Il me dit souvent qu’il aimerait me sortir au bout d’une laisse, mais ce serait le scandale assuré. »
Avant-goût : « En guise de récompense pour les progrès accomplis, il troque enfin mon affreux collier de chien contre un tour de cou en cuir noir luisant. Les fessées demeurent, bien sûr, ainsi que les coups et les humiliations. Après tout, il s’agit des fondements mêmes du jeu auquel nous nous livrons. Mais ce jeu nous place, j’en ai acquis la certitude (peut-être grâce aux théories intellectuelles dont je me gave), en équilibre instable : nous nous situons à la lisière de la honte, nous nous aventurons jusqu’aux frontières ténébreuses de l’humanité. »
Dangereux plaisirs, de Molly Weatherfield, Presses du Châtelet, 17,95€.