Bientôt les câlins à distance ? Sans aucun doute pour l’Association américaine des constructeurs immobiliers, qui prévoit que d’ici 2015, 60% des nouveaux logements possèderont deux chambres matrimoniales. De plus, plusieurs couples célèbres ont récemment avoué leur « chambrapartisme », notamment Tim Burton et Helena Bonham Carter, ou encore Elizabeth II et le prince Philip. Quelques explications s’imposent...
D’après le spécialiste britannique du sommeil Neil Stanley, le sommeil à deux serait apparu pendant la révolution industrielle, alors que l’exode rural poussait les travailleurs vers des villes surpeuplées. A l’arrivée, ronflements, tirages de couette, et gigotage, avec parfois des effets dévastateurs sur la qualité du repos. Une étude britannique confirme que le sommeil des couples partageant leur lit est environ 50% plus troublé. Des troubles pouvant (parfois) dégénérer en dépressions, maladies cardiaques ou pulmonaires, accidents au volant et au travail et…divorce.
Ce n’est « plus ça », depuis quelque temps ? Faire chambre à part comme avant, quand on n’habitait pas au même endroit, pourrait aider à raviver la flamme d'après une enquête du Daily Mail. A fortiori puisque le manque de sommeil abordé précédemment a une influence négative sur la libido, notamment sur l’orgasme de madame et sur l’érection de monsieur. Enfin, il est crucial de re-sexualiser le lit commun, qui doit d’abord rester un lieu de débauche. Pas juste un salon de lecture ou une salle de réveil.
Toute la journée, vous avez couru, conduit, travaillé, discuté, cuisiné, mangé, et plus si affinités. Qu’importe, tout cela ne compte plus. Vous avez le dernier Foenkinos (ou Adam) entre les mains. C’est votre moment préféré, votre parenthèse culture de la journée. Vous jubilez intérieurement. Votre lampe de chevet jubile aussi. Mais dans l’ombre, au même instant, le drame se noue. Dans quelques secondes, par un borborygme intraduisible, votre partenaire va exprimer sa volonté dormir immédiatement. Enfer et damnation. Votre développement littéraire vaut bien un canapé.
Non, car nos amis Anglo-saxons enterrent peut-être un peu vite les attaques à coups de pieds froids et leur funeste cortège de vols d’oreiller. En effet, les câlins et le contact prolongé génèrent de l'ocytocine, qualifiée « d’hormone de l'amour ». Elle aide le corps à se détendre, réduit la pression artérielle et favorise la guérison… en plus de renforcer le lien affectif entre deux partenaires. Alors que les romantiques se rassurent, car sur les 900 Français interrogés par le sociologue François de Singly, 95% dormaient dans le même lit. La bataille pour le côté frais n'est pas terminée.
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