5 chiffres qui prouvent que le porno influence votre vie sexuelle

Publié le Mercredi 16 Avril 2014
5 chiffres qui prouvent que le porno influence votre vie sexuelle
5 chiffres qui prouvent que le porno influence votre vie sexuelle
60% des Français ont déjà consommé du porno en ligne, et un sur dix le fait souvent. Le X en streaming n’a cessé de gagner des adeptes ces dix dernières années, comme le révèle le sondage Ifop pour le site tukif.com. Cette tendance de masse transforme profondément notre rapport au corps et à la sexualité. La preuve en 5 chiffres.
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1. Un quart des Français matent « parfois » du porno sur Internet

Le « parfois » est difficile à interpréter ici, on préférerait « de temps en temps ». Mais c’est-à-dire ? Une fois par semaine ou une fois par mois ? Toujours est-il que 24% des Français interrogés par ce sondage Ifop pour la société tukif.com, qui se présente comme le leader des sites pour adultes francophones, ont répondu « parfois » plutôt que « assez rarement ». L’augmentation du nombre d’adeptes des films X en ligne, permise par la technique du streaming, est incontestable. En 2014, seulement 4 Français sur 10 n’ont jamais consommé de contenu pornographique en ligne, contre 60% en 2009 et 83% en 2005…

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2. Hommes/femmes, même courbe de progression

Si ces messieurs étaient largement majoritaires en 2005 parmi les internautes mateurs de porno – 30% de la population masculine-, on se réjouit que les femmes les rejoignent petit à petit : elles n’étaient que 4% à avoir testé le porno en ligne en 2005, contre 41% aujourd’hui. On peut en outre estimer qu’elles demeurent minoritaires à cause d’une offre encore très masculine de contenus pornographiques, tendance également en phase d’évolution puisqu’on voit apparaître de plus en plus de sites porno « féminins », comme le très emblématique : Dorcelle.com.

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3. Une femme sur cinq va plus loin que le maillot « classique »

Omniprésente dans l’univers du X, l’épilation gagne du terrain chez les femmes, en particulier les plus jeunes : 14% de la population féminine française choisit l’option intégrale chez l’esthéticienne, mais un quart des femmes âgées de 25 à 34 ans et 45% des 18-24 ans s’épilent intégralement. « Indissociable d’un univers pornographique qui l’a popularisée ces dernières années, la pratique de l’épilation totale des poils pubiens illustre plus que toute autre l’influence de la culture porn et notamment sa capacité à imposer ses représentations du corps aux catégories les plus jeunes de la population », analysent les sondeurs de l’Ifop.

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On note au demeurant que plus d’une femme sur cinq a été sensible à cette disgrâce du poil pubien, puisque 22% des répondantes pratiquent en fait une épilation des poils des lèvres, tandis que 58% gardent une pratique relativement « classique » en n’épilant pas les poils autour des lèvres.

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4. Un quart des hommes préfèrent l’épilation intégrale

Mais qu’en pensent les hommes, puisque ce sont eux les premiers consommateurs de porno ? La question leur a également été posée et forcément, un léger décalage se fait sentir entre leurs attentes et les choix de leur partenaire : 26% préfèrent l’option maillot intégral pour leur compagne, et en tout 44% souhaitent qu’elle s’épile les lèvres, un goût encore plus prononcé chez les jeunes Français : 63% des 18-24 ans partagent cette opinion contre 41% des 35-49 ans.

5. Un quart des femmes pensent que le pénis moyen dépasse les 17 cm en érection

Parmi les nombreux stéréotypes malheureusement véhiculés par le porno, on trouve forcément la taille du sexe masculin. Et ici les femmes semblent également influencées par la culture porno : 24% d’entre elles pensent en effet que la moyenne de la taille d’un pénis en érection dépasse les 17cm, contre 20% des hommes, sachant que la véritable moyenne est de 15,5 cm…

S’il fallait conclure sur l’influence du porno sur nos comportements sexuels, on pourrait donc non pas souhaiter que les Français s’en désintéressent, mais que le contenu se diversifie davantage pour véhiculer moins de clichés complexants et erronés sur nos parties intimes, et poursuive ainsi sa conquête du public féminin.

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