Menée auprès de 9.850 personnes, cette enquête ifop révèle une évolution notable des pratiques sexuelles en France. En 2007 selon l'Inserm, nos concitoyens se prévalaient de 8,7 rapports par mois, soit 2 par semaine. Mais cette vigueur semble s'être fortement dissipée, puisque l'on se permet à peine plus d'une galipette par semaine (1,3 précisément) soit moins de 6 rapports par mois. Une baisse de 30% de l'activité sexuelle donc et ce, pour la majorité d'entre nous : seul un Français sur dix partagerait un moment intime plus de trois fois par semaine et un quart d'entre eux ne feraient pas du tout l'amour. Et il y a fort à parier que ces derniers font parfois partie des 75% de Français qui se déclarent en couple, renforçant cette impression de baisse d'entrain.
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Au passage, le but principal de l'étude était de savoir si les pratiques sexuelles sont liées aux opinions politiques. Verdict ? Plus on se rapproche du centre, plus les pratiques sexuelles seraient conventionnelles. En revanche, les électeurs d'extrême gauche et du FN seraient plus nombreux à déclarer pratiquer régulièrement sodomie, fellation ou autres joyeusetés, voire à être infidèles. Un sens du militantisme qui n'exempte pas les différences culturelles. Ainsi, s'ils viennent du sud ou du nord, les sympathisants frontistes s'opposent radicalement pour ce qui est de ces pratiques, les premiers étant bien plus dévergondés.
Exceptés donc les supporters de Marine Le Pen à l'accent chantant, comment expliquer que le reste du pays ait tant perdu de vigueur ? Les causes de cette disette sexuelle sont difficiles à identifier. C'est à peine si l'on peut dresser quelques hypothèses hâtives : morosité de la crise, fatigue, inquiétude, obligations professionnelles accrues ? Sûrement un peu de tout cela. Pourtant, chose étonnante, si l'Hexagone est moins portée sur la chose, la natalité n'a pas baissé. De là à imaginer que les Français ne font plus vraiment l'amour pour s'épanouir, mais dans le seul but d'engendrer un enfant… La chair serait soudain bien triste.
Alors, oui, faire l'amour moins souvent est devenu une norme au sens social du terme puisque cette pratique s'est majoritairement imposée. A la fin de l'année dernière, une étude ne démontrait-elle pas que nos voisins britanniques faisaient trois fois moins l'amour qu'il y a vingt ans ?
Se laisser moins souvent aller avec son conjoint est devenu une habitude, mais est-ce normal pour autant au sens courant ? Une question, somme toute, primordiale…