Le phénomène n’est pas nouveau, mais il confirme une tendance initiée en 2013, suite à la découverte de risques accrus d’embolie pulmonaire consécutifs à la prise de pilule de 3e et de 4e génération. Selon l’ANSM, entre février 2012 et février 2013, les ventes de pilules de 3e et 4e génération ont baissé de 34%. À l’inverse, les ventes de pilules de 2e génération ont augmenté de 26,5% sur la même période. En outre, entre janvier 2013 et avril 2014, le stérilet (+45% de ventes) et dans une moindre mesure l’implant (+16%) ont fortement bénéficié de cette désaffection pour les « Contraceptifs Oraux Combinés ». Mais selon l’ANSM, le phénomène est surtout le signe que les praticiens ont suivi les recommandations de l’agence.
Le stérilet est, selon l’agence, le mode de contraception le plus choisi par les femmes âgées de 20 à 29 ans, puisque ces dernières représentent 60% des poses de dispositif intra-utérin. Principal avantage du stérilet: son côté permanent, et surtout l’absence absolue d’hormones, puisque le seul « excipient à effet notoire » de la méthode, c’est le fil de cuivre qui l’entoure. Le dispositif, mis en place par un médecin, peut rester en place jusqu’à 5 ou 10 ans, selon les modèles. Il a subi de très nombreuses améliorations depuis les années 1960, lorsqu'il a été inventé, et peut être utilisé en guise de méthode contraceptive d’urgence.