Une « épidémie de sexting » : c'est le nouveau fléau qui touche actuellement le Canada. Depuis deux ans, la police provinciale de l'Ontario (OPP) est, selon les termes de l'inspecteur Scott Naylor - qui dirige le département des crimes sexuels - « bombardée de plaintes pour sexting ». Aussi, pour combattre ce phénomène qui concerne principalement les adolescents, l'OPP a imaginé une solution aussi ludique qu'efficace : une application anti-sexto. L'objectif : inciter non seulement les plus jeunes à répondre de façon appropriée aux demandes de photos érotiques reçues par SMS, mais aussi à les signaler aux autorités. Baptisée Send This Instead (Envoie ça plutôt, en français), elle est gratuite et disponible sur iPhone et smartphones Android.
Pour la génération smartphone, tablette et autres appareils numériques, l'application qui a été lancée vendredi dernier est, en outre, très simple d'utilisation. Elle propose une soixantaine de réponses sarcastiques ou humoristiques à envoyer dès la réception d'un SMS à caractère sexuel. Les messages disponibles incluent par exemple « Désolée, je suis actuellement occupée. Je peux vous rejeter plus tard ? », « Pourquoi ? Pour que tu puisses les envoyer aux amis que tu n'as pas ? » ou encore « Non, mais continue à prendre des selfies. Les flics vont adorer tes photos d'identité ». Outre ces réponses qui devraient refroidir les ardeurs de l'expéditeur du sexto en question, Send This Instead permet également de transférer les sollicitations inappropriées aux forces de l'ordre en cliquant sur un simple lien. « Cela ne va pas mettre fin au sexting, mais nous donnons aux jeunes une manière différente d'affronter ce problème », a ainsi expliqué Scott Naylor à l'AFP.
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À noter que si elle n'est pour l'heure disponible qu'au Canada, cette application anti-sexto sera accessible dans tous les pays du globe après sa présentation mondiale en marge d'une conférence sur les crimes contre les enfants qui aura lieu à Dallas aux États-Unis du 11 au 14 août prochain. Une aubaine pour les petits Américains, d'autant que selon un récent éditorial du Washington Post, 30% des adolescents du pays pratiquent régulièrement le sexting.