Connaissez-vous la paraphilie ? Ce terme désigne l’ensemble des attirances ou pratiques sexuelles qui diffèrent des actes traditionnellement considérés comme « normaux ». Mais les fantasmes, c’est-à-dire notre vie sexuelle telle qu’elle se déroule dans notre petit Moi intérieur, bien au chaud et a priori pas pour en sortir, sont-ils eux, aussi soumis à une morale ? Existe-t-il des fantasmes considérés comme « anormaux » ?
C’est la question que se sont posés des chercheurs canadiens de l’Université de Montréal, lesquels ont alors interrogé 1517 adultes (799 hommes et 718 femmes) sur leurs désirs les plus secrets afin d’établir un hit des plus fréquemment évoqués. Publiés dans le Journal of sexual Medicine il y a quelques jours, les résultats de cette étude sont parfois étonnants (et souvent attendus).
Se faire fesser par un inconnu autoritaire
Chez les femmes, a priori pas bien conscientes du caractère très libertaire de la notion de fantasme, le plus fréquemment évoqué consiste à « avoir une relation sexuelle dans un endroit romantique ». Mmh, chaleur… Rassurez-vous, si vous rêvez de vous faire fouetter par un inconnu autoritaire dans un lieu de débauche, vous restez « dans les clous ». En effet, en second lieu, les femmes ont très fréquemment évoqué un désir de soumission à leur partenaire (30 à 60% d’entre elles), qu’il s’agisse d’être attachée, tapée sur les fesses ou encore forcée à avoir une relation sexuelle. Selon Christian Joyal, l’auteur principal de l’auteur, cette donnée explique invariablement l’énorme succès de la trilogie Fifty Shades of Grey et de ses petits frères ensuite vendus en librairie, lesquels surfent sur la tendance domination-soumission. Ce que l’on note également, c'est que celles qui se sont dites addicts à la soumission évoquent également un fort désir de domination.
Chez les hommes, le fantasme numéro 1 reste d’obtenir une fellation (sic) et d’avoir une relation avec deux partenaires féminines, si possible pas leur partenaire officielle (ça ne change pas, un homme…). Notons au passage que, si les femmes intègrent très fréquemment leur amoureux de « la vraie vie » à leurs fantasmes, c’est beaucoup plus rare chez leurs homologues masculins. Sympa. Hors fellation et triolisme, les hommes rêvent également, dans une proportion loin d’être négligeable, d’avoir des relations sexuelles avec des transgenres. Ils focalisent aussi sur la sodomie et rêvent secrètement de voir leur officielle faire l’amour devant eux avec un autre homme. Parmi les fantasmes dits « inhabituels » (moins de 15%), les chercheurs ont relevé le désir secret de porter des vêtements du sexe opposé, d’abuser d’une personne ivre ou d’uriner sur son partenaire. Les fantasmes zoophiles, eux, représentent 2% de ceux évoqués.
Alors que l’équipe du professeur Joyal, très enthousiaste quant aux premiers résultats de ses recherches, compte bien examiner plus avant nos rêves sexuels les plus enfouis au moyen d'analyses statistiques très poussées, soulignons d’ores et déjà une différence de taille relevée par les chercheurs : alors que les femmes ont bien intégré l’idée que les fantasmes devaient le rester, les hommes, pour leur part, ont déclaré vivement souhaiter les réaliser…
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