Dès le plus jeune âge, on se Touche. C’est le premier des cinq sens que l’on acquiert, dès le stade fœtal. Dans certains cas, il permet de mieux percevoir et de mieux entendre. Se Toucher, rentrer en contact avec la peau, a des effets si bénéfiques que c’est d’instinct que nous caressons une personne inquiète, tant la caresse apaise, marque l’attachement. En réalité, elle va même au-delà, elle restaure la confiance, voire même donne de l’audace.
Au moment où le sexe accélère son développement dans les sphères virtuelles (cybersexe, mais également jouets sexuels pour couples, qui permettent de stimuler et faire jouir le/la partenaire à distance), il faut aussi penser à se Toucher pour générer du plaisir : les bras, le ventre, les seins, le sexe, les pieds, bref, le corps dans son entier. Les corpuscules tactiles, reliés à notre système nerveux, permettent des sensations génératrices de plaisir et garantissent les équilibres psychique et physique. Les thérapies manuelles l’attestent : sophrologie, massages, kinésithérapie, acupuncture, ostéopathie, etc. La caresse ne s’arrête pas là, elle augmente l’attention, soulage les dépressions, réduit la douleur, régule les hormones du stress et améliore les fonctions immunitaires.
Aux Etats-Unis, les recherches du Touch Research Institute à la Faculté de médecine de l’Université de Miami, ont permis de découvrir que même en cas de viol, la caresse était un soin essentiel pour diminuer la dépression, malgré la difficulté à supporter un contact physique.
Les Japonais parlent de « skinship » (qui serait la contraction de skin – peau - et friendship –amitié) pour décrire tout ce qui concerne le contact physique, depuis se tenir la main jusqu’à prendre le bain à deux ou faire l’amour.
En amour, à moins d’être adepte du quick sex qui ne laisse pas le temps de grand-chose, il est évident que c’est la caresse (le baiser n’étant rien d’autre qu’une caresse buccale) qui la première manifeste le désir, l’envie de l’autre.
Mais on n’a pas toujours un partenaire disponible. C’est pourquoi au lieu de grever un budget souvent fragile en courant les masseurs qui pétrissent la chair en profondeur plutôt que de l’effleurer pour réveiller le frisson, on conseillerait vivement de ne compter que sur ses dix doigts, pour, à tout instant de la journée, se délecter de cette douceur omniprésente : caresses de la nuque, des bras, des cuisses, une main contre l’autre... Et au plus profond de la nuit, comme aux premières minutes de l’aube, on pourra se laisser envahir par toutes les sensations que la pulpe des doigts attise, que ce soit sur l’arrondi des seins, la pointe effrontée du mamelon, l’intérieur des cuisses, le capuchon du clitoris, les parois internes du vagin ou… le lobe de l’oreille. Toutes les parcelles de notre peau sont érogènes, et sans chercher forcément à trouver l’extase, on peut au moins se faire du bien, car charité bien ordonnée commence par soi-même, n’est-ce pas ?
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