J'ai vu un reportage à la télévision. Après réflexion, j'ai décidé d'aider cette association qui propose un parrainage pour la scolarisation des enfants du sud de la Chine. Lisang Long a 9 ans, elle fait partie de la tribu très pauvre des Miaos. Le rôle des parrains et marraines est d'aider les enfants en faisant des dons pour payer leurs frais de scolarité. On peut faire un don à un enfant en particulier ou aux écoles.
Quelle relation avez-vous avec votre filleule ?
Il n'y a pas longtemps que Lisang Long est ma filleule. Pendant 4 ans, j'ai parrainé une autre petite fille, mais malheureusement, elle a arrêté sa scolarité. Du coup l'association m'a proposé un autre enfant. Avec Lisang Long, j'ai envie de m'impliquer dans une relation épistolaire régulière. Chose que je n'ai pas fait avec ma première filleule, principalement par manque de temps. Tous les trimestres, je reçois le relevé de notes de la petite, ça me permet de suivre son évolution scolaire. Seul problème, les bulletins sont écrits en chinois, il faut donc traduire par ses propres moyens. J'ai aussi reçu une photo de Lisang, elle est trop mignonne.
On peut se déplacer, mais je n'envisage pas de le faire pour le moment. Vous savez, ce parrainage, on le fait d'abord pour l'enfant et pas pour nous. L'essentiel pour moi est que Lisang aille à l'école et puis je peux avoir des nouvelles par lettres. En revanche je fais très attention aux gestes discriminatoires, je n'envoie jamais de colis à ma filleule. Elle pourrait souffrir de la jalousie des autres.
Il faut absolument penser que ce don, même s'il est modeste doit s'inscrire dans la durée. Ce sont des familles pauvres et fragiles, on ne peut pas les abandonner du jour au lendemain. Le don c'est bien mais, c'est encore mieux de s'impliquer différemment en instaurant une relation épistolaire, une vraie une complicité avec l'enfant. C'est notre premier geste qui doit nous amener à aller plus loin.
Stéphanie Marin