C’est la deuxième apparition d’Alain Delon dans notre machomètre. Et cette fois, l’acteur se hisse à la première place grâce à ses propos édifiants dans une interview au Figaro Magazine. Celui qui, selon l’hebdomadaire, incarne « l’éternel masculin » livre sa vision, pour le moins stéréotypée du rôle de l'homme et de la femme, le premier étant destiné à faire la guerre, la seconde à se présenter à Miss France. Et de justifier : « De plus en plus de femmes sont devenues des hommes. Les femmes se sont battues pour avoir des droits, elles ont eu ce qu'elles voulaient, très bien… Mais pourquoi aller jusqu'à se comporter comme des hommes, pourquoi vouloir leur ressembler ? Je ne comprends pas », s’insurge ainsi l’acteur avant de regretter « son époque », celle où les rôles n’étaient pas « inversés, comme avec le congé paternité ». Celle aussi où les hommes allaient à l’armée pour apprendre « les valeurs nécessaires à la construction d'un homme jeune, d'un homme : le respect, la discipline, le courage… » Celle enfin, où les femmes n’avaient pas « besoin d'affirmer leur masculinité ». Mais heureusement pour l’acteur, le concours de Miss France fait de la résistance et constitue aujourd'hui « une bouffée d'air » dans ce monde de brutes, grâce à celles qui, à ses yeux, « incarnent encore l'image d'une féminité affirmée ».
Les étiquettes personnalisées sur les pots de Nutella ? Une belle occasion de draguer pour les garçons mais un cadeau à offrir à maman pour les filles. Dans sa dernière publicité, Nutella met en scène un jeune homme qui semble collectionner les pots étiquetés comme les conquêtes. Et bien que cette scène se veuille humoristique, celle, parallèle, présentant une jeune fille avec son pot de pâte à tartiner personnalisé, ne joue pas sur les mêmes codes. Cette fois, c’est à maman, mais aussi à papa finalement, que celle-ci offre son Nutella. Et on a beau adorer le Nutella, on goûte moins cette manière de ranger filles et garçons dans des cases.
On n'en a pas encore fini avec le marketing genré. Mon petit poney, jouet né dans les années 1980, vient de vivre sa plus grande transformation : il est devenu Equestria Girls, des poupées mi-barbie mi-poney censées représenter des lycéennes, selon le communiqué. Et l’objectif est clair, d'après le directeur maketing d’Hasbro interrogé dans le New York Times : « Nous répondons au désir de nos fans qui veulent expérimenter la marque de multiples façons. Ils s’imaginaient eux-mêmes comme le poney qu’ils aimeraient être ou celui auquel ils s’identifiaient le plus. » Il ne peut donc selon Hasbro ne s'agir que de filles ? On n'est d'autant plus déçu(e)s que Mon petit poney, lorsqu'il a été porté à l'écran, a longtemps été le seul dessin animé dans laquelle l'égalité des sexes était réalité.