Elle avait déposé plainte au commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris, le 7 juillet dernier, après avoir affirmé, sur Facebook, avoir été agressée et tondue à la sortie de métro, Place de Clichy, par des hommes présentés comme des « salafistes ». Amina Sboui a finalement craqué… L'ancienne membre des Femen a reconnu, dans une lettre publiée par le quotidien Libération, jeudi 25 septembre, avoir inventé ce prétendu faits divers sordide.
« Quand j'ai posté ce message (sur Facebook, ndlr), j'ai oublié comme une conne que j'étais Amina Sboui. Pour moi, c'était un appel au secours pour mes amis, mes proches, ce n'était pas adressé à la presse ou à la police », explique la jeune femme visiblement dans une situation de grande détresse psychologique. Et de poursuivre : « Le problème, c'est qu'il y a plein de journalistes qui me suivent, qui ont commencé à m'appeler, à écrire dessus. Je ne pouvais plus dire que c'était un mensonge ».
La presse, elle l'avait justement soutenue quand cette activiste féministe avait été emprisonnée en Tunisie pour avoir posé seins nus. Une épreuve dont elle peine visiblement à se remettre, comme elle l'écrit. « Il m'a fallu beaucoup de temps, d'épreuves, d'échanges avec mes proches pour admettre que je n'étais pas si forte et si indemne que ce que je pensais, avec tout ce que j'ai vécu ». Accueillie en France, elle dit mal vivre l'exil. « Tout en étant très entourée, j'ai fait l'expérience de la précarité et de la solitude, alors je dois préparer mon avenir ».
Déjà placée en garde à vue le 14 juillet dernier, Amina Sboui doit être prochainement jugée pour « dénonciation mensongère ». Un délit passible de six mois de prison et de 7 500 euros d'amende.