Berlusconi, Facebook, les aventuriers de Koh-Lanta : le machomètre de la semaine

Il Cavaliere inaugure (très étonnamment) sa première entrée dans le machomètre cette semaine. En cause, non pas une party fine avec des danseuses plus ou moins mineures mais son outrecuidante réaction après que le jugement de son divorce fut rendu fin décembre. Condamné à verser 3 millions d’euros par mois à son ex-épouse, le milliardaire s’est drapé dans sa dignité, jouant les martyrs du féminisme. En cause selon lui, les trois juges « féministes et communistes » qui n’auraient, évidemment, fait preuve d’aucune objectivité, solidarité féminine (et communiste ?) oblige.

Un conseil, Sylvio, alors que tu viens d’être condamné à quatre ans d’emprisonnement pour fraude fiscale et que s’ouvre le procès du Rubygate, fais profil bas…

Alors que le réseau social le plus célèbre au monde tente de rassurer ses utilisateurs sur les règles de confidentialité des données personnelles, une sombre affaire vient une nouvelle foi ébranler la confiance des internautes. Après qu’une jeune femme islandaise les eut critiqués pour leurs propos sexistes, les membres d’un forum avaient jugé bon de poster un photomontage de la jeune femme défigurée par les coups, et étaient allés jusqu'à appeler à son viol sur Facebook. Thorlaug Agustsdottir, affolée, avait alors demandé au réseau de supprimer ces contenus, ce à quoi Facebook avait répondu que la photo en question ne répondait pas aux critères de censure applicables par les modérateurs. Lorsqu’on sait que « L’Origine du Monde » a été maintes fois et rapidement dépublié du réseau mais que la photo de Thorlaug a mis plusieurs jours à disparaître, il y a de quoi s’interroger sur ses priorités.

Connaissez-vous Tony Effing Harris ? Ce célèbre dessinateur de comics, ayant en outre collaboré à Iron Man, a récemment poussé un coup de gueule sur son compte Facebook, s’en prenant aux « Cosplay-chicks », selon lui des nanas ignardes de la véritable culture geek, simplement intéressées par les costumes et les événements dans lesquelles elles paradent à moitié nues, faisant de l’ombre aux véritables nerds amateurs du sacro-saint monde des comics ainsi qu'à leurs auteurs (et donc, notre homme). « Quasi-Mignonne-PAS-Bonne-Meuf, tu es plus pathétique que les VRAIS Nerds », « tu as des Gros Nichons. Tu remarques je n’ai pas dit BEAUX Nichons ? », « Ta gueule, putain de menteuse (…) Tu n’es pas les comics »… Voilà, en substance les propos du gentilhomme, que vous pourrez consulter dans leur intégralité dans cet article publié sur Madmoizelle.

En bref, un bel exemple d’ouverture d’esprit et de tolérance de la part de certains de nos amis les geeko-nerds. Oh, les mecs, puisqu’on vous dit depuis des années que le geek est devenu chic, ne nous faites pas changer d'avis !

« Femme et médecin, c’est ça aussi ». On le savait, mais le témoignage d’Armance, femme, médecin (et mère) de famille à la campagne, nous a beaucoup touchées. Sobrement, par petites touches et sans esprit revanchard, Armance décrit dans son dernier billet de blog le sexisme ordinaire, solidement ancré dans le milieu médical, qu’elle a pu rencontrer, souvent, régulièrement, de manière drôle ou sournoise selon, durant ses longues années d’apprentissage. Quant aux patients, jusqu’à quand continueront-ils à prendre les femmes médecins pour des infirmières ?

A lire sans faute ! En plus, l’écriture est belle comme du Martin Winkler.

La semaine dernière, surprise, c’est le duo Catherine-Camille qui a quitté l’aventure, après un conseil riche en émotions. Chouchoute des téléspectateurs et favorite à la Clémence, Camille emporte avec elle le peu de chances qu’il restait aux femmes de monter sur les poteaux de cette 12e édition. Certes, il reste Vanessa et Myriam mais, pour qui regarde le programme, on doute que les mâles concurrents aient peur de ces discrètes mères de famille cantonnées à la cuisson du manioc. Grégoire, Philippe, Gérard, Bertrand… Voilà plusieurs années que les gagnants s’enchaînent. Malencontreux hasard ou pas, on aurait bien aimé que la victoire change cette fois-ci de camp. Allez les filles, à fond dans la stratégie !