Déjà quarante victimes sidérées de la « Madoff de Touraine »

Une dizaine de nouvelles victimes se sont manifestées depuis l’arrestation de Sylviane Hamon, portant leur nombre à quarante. Cette ancienne employée de banque a été mise en examen et écrouée mardi pour abus de confiance et exercice illégal de la profession de banquier. Cette mère de famille est en effet accusée d’avoir organisé une vaste escroquerie financière depuis 2006 qui pourrait avoir touché une centaine de personnes. À l’heure actuelle on compte une quarantaine de plaintes, les victimes continuant à se faire connaître au fur et à mesure de la médiatisation de l’affaire.

« Une dizaine de personnes se sont manifestées depuis que cette affaire est sortie dans les médias », a ainsi déclaré Marie-Paule Carrey, responsable de l’Association d’aide aux victimes d’infractions pénales d’Indre-et-Loire.
Sylviane Hamon a été interpellée lundi à 6 heures du matin à son domicile de Benais, petite commune dont elle a été conseillère municipale de 2001 à 2008, et a été placée en détention provisoire. Cette femme de 49 ans est soupçonnée d’avoir soutiré près de trois millions d’euros en faisant miroiter à ses victimes des placements avec des rendements allant de 10% à 30%. Ce qui lui a valu le surnom de « Madoff de Touraine », en référence au célèbre escroc new-yorkais Bernard Madoff.

Il semblerait qu’elle ait surtout escroqué des personnes de son entourage proche, famille, voisins, amis... « Ce qui est étonnant c’est que certaines personnes ont appelé en demandant « je lui ai donné de l’argent, est-ce que je suis victime ? » ou « jusqu’ici on pensait qu’elle allait nous rembourser, vous croyez qu’elle va nous rembourser ? » », rapporte Marie-Paule Carrey. Pour ces victimes qui sont actuellement dans le flou vis-à-vis de leur situation, une réunion d’information s’est tenue jeudi à 9h30 dans les locaux de la gendarmerie de Chinon. « Les gens sont bouleversés, la sidération est totale autour d’elle, car le préjudice est non seulement financier mais aussi et surtout moral », témoigne un habitant de la région.

Crédit photo : AFP / Gendarmes et policiers le 27 décembre 2011 au domicile de Sylviane Hamon à Benais

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