Ah ! La fessée, un sujet dont on ne se lasse pas. Tantôt adorée, tantôt décriée, elle serait plus pratiquée qu'on ne le pense - du moins qu'on ne le dit ! - : selon une enquête menée par la marque érotique british Lovehoney, 75% des femmes et 66% des hommes aimeraient pratiquer ou recevoir la fessée au lit. En France, ce geste pleinement consenti dans le cadre d'un rapport intime a lui aussi la cote. Selon une étude menée par l'Ifop en 2012, une femme sur quatre aurait déjà reçu une fessée pendant ses ébats et une sur dix prendrait un joli plaisir à en donner.
Selon la psychologue Becky Spelman, interviewée par Metro UK, la fessée érotique viendrait combler en fait des besoins physiques mais aussi émotionnels. Elle explique : "La limite est parfois fine entre le plaisir et la douleur et la fessée érotique peut facilement se trouver du bon côté de cette limite. Celle-ci peut piquer légèrement mais ne provoque pas de douleur grave ou de préjudice. Une sensation en mesure de provoquer une montée d'adrénaline qui peut intensifier les émotions et les sensations."
Et ce, pour des raisons physiques : comme l'explique l'experte, la pratique de la fessée aurait tendance à augmenter le flux sanguin au niveau de la peau et titiller les terminaisons nerveuses de cette zone. Résultat ? Celle-ci devient plus sensible et réagit plus fortement à chaque stimulation ou caresse.
Autre conséquence d'une fessée : celle-ci permettrait de libérer dans votre corps des endorphines, idéales pour booster le plaisir. La fessée permettrait par ailleurs d'augmenter le taux de cortisol dans le corps de celle/celui qui la reçoit, réduisant significativement et immédiatement la sensation de stress, souligne Metro UK.
Un sentiment éprouvé par Sarah, 44 ans, qui explique au journal britannique : "Ce qui me plaît le plus dans la fessée, c'est que cela libère des endorphines et me rend calme."
La fessée a par ailleurs un aspect particulièrement transgressif. Associée à la punition durant la petite enfance, elle renverrait à un plaisir archaïque lié à un sentiment d'abandon. C'est ce qu'explique Italo Baccardi à Doctissimo : "Essentiellement régressive, la fessée déculottée renvoie à la nostalgie d'une prise en charge passive, de la douce époque maternante."
La fessée peut également être utilisée dans le cadre d'un jeu de rôle, une sorte d'initiation - très - douce à l'univers du BDSM. "La fessée contribue au jeu de rôle avec des thèmes de soumission et de domination, qui, selon certains psychologues, seraient plus courants dans les sociétés dotées de structures sociales hiérarchisées" explique la psychologue.
C'est la raison pour laquelle Amy, 27 ans, aime recevoir la fessée pendant le sexe. Elle explique à Metro UK : "Je suis assez forte et dominante dans la vie de tous les jours, mais je préfère de loin me sentir plus soumise dans la chambre à coucher. J'aime être prise au dépourvu avec une fessée, pendant une levrette par exemple."
La fessée pourrait également être pratiquée dans le cadre d'un fantasme d'écolier ou d'écolière par exemple, où c'est la notion de soumission qui ferait grimper la température. Elle peut aussi être agrémentée d'accessoires érotiques, comme une culotte fendue.
Douce ou plus intense, la fessée semble bel et bien faire ses preuves chez celles et ceux qui aiment la pratiquer. À condition, bien sûr, qu'elle soit toujours consentie.