Fêtes de fin d’année semble rimer avec fécondité. C’est du moins la conclusion à laquelle les chercheurs ont abouti après de surprenantes observations. Les démographes ont en effet remarqué que la période du 23 septembre enregistrait un pic de natalité a priori « non expliqué ». C’est en remontant le calendrier de 265 jours, la durée moyenne d’une grossesse, qu’une piste d’explication s’est dessinée.
« Il y a un effet Saint-Sylvestre sur la fécondité », explique aujourd’hui dans les pages du Parisien Arnaud Régnier-Loilier, chercheur à l’Ined (Institut national des études démographiques), qui a identifié ce pic. « Les couples sont plus souvent réunis cette nuit-là, et plus disposés à se laisser aller. Mais il y a aussi, sans doute, un surplus de conceptions non programmées, du fait de la moindre vigilance contraceptive occasionnée par la fête. » En effet, les réveillons sont propices aux dîners arrosés, aux fêtes tardives et aux oublis de contraception dans la foulée, que ce soit l’heure de la pilule qui est reculée ou le préservatif tout bonnement oublié. Les chiffres montrent d’ailleurs une hausse des interruptions volontaires de grossesse en janvier et février, qui semble corroborer la thèse des égarements dus au réveillon.
Septembre n’est pourtant pas considéré comme le mois idéal par les futures mères pour accoucher. « Le mois de mai reste toujours considéré comme le mois idéal pour accoucher, 27% des femmes le citent contre seulement 2% qui désignent le mois de septembre », confirme Arnaud Régnier-Loilier. « Il est possible que les couples, qui se lancent de plus en plus vieux dans un projet de bébé, cessent toute contraception en août, mais ne parviennent à concevoir que quatre mois plus tard. » En effet, les couples mettent plus de temps que leurs aînés à concevoir un bébé.
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