« Nous sommes entrés en négociations exclusives pour céder à Free pour un montant pouvant aller jusqu'à 1,8 milliard d'euros l'intégralité de notre réseau mobile », explique Olivier Roussat, PDG de Bouygues Telecom dans une interview au Journal du Dimanche. En tout ce sont plus de 15.000 antennes que l’opérateur céderait au trublion des télécoms. Ainsi que son réseau 4G, qui couvre, à ce jour, plus de 50% de la population, devant l’opérateur historique. Enjeu pour Bouygues: acquérir un portefeuille d’abonnés sensiblement plus important que le sien - SFR disposait en septembre 2013 de 29% de parts de marché contre 15,2% pour Bouygues.
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Pour Free, l’équation serait tout aussi gagnante, puisque celui-ci pourrait disposer du meilleur réseau 4G de France, des bandes 2G et 3G qui lui faisaient jusqu’ici défaut - tout en rattrapant totalement son retard en matière de couverture nationale. Le nouvel entrant dans la téléphonie mobile avait conclu lors de son lancement un accord d’itinérance très couteux avec l’opérateur historique pour contourner ce problème - et pourrait donc désormais totalement s’en passer. Mais pour que ce rachat des fréquences et des antennes ait bien lieu, il faut dans un premier temps que Bouygues et SFR puissent conclure leur fusion.
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Et cela pourrait n’être pas si simple. Numéricable et Bouygues sont en effet en concurrence pour acquérir une participation majoritaire dans SFR. Par ailleurs, l’autorité de la concurrence doit encore examiner le dossier. Si elle venait à rendre un avis négatif, tout resterait en l’état. En cas d’avis positif, en revanche, la fusion des antennes de Bouygues et de Free pourrait intervenir « au cours de 2015 », selon le Huffington Post. L’option d’un retour à trois opérateurs est en tout cas favorablement accueillie par la bourse ainsi que par le ministre du Redressement productif: « Si on revient à trois, on est plus fort que si on subsiste à quatre », a ainsi déclaré Arnaud Montebourg dans le journal le Point.