Gemma Arterton n'est pas seulement l'actrice qui monte outre-Manche : elle est aussi, sans le vouloir, l'incarnation des héroïnes de la célèbre dessinatrice Posy Simmonds puisqu'elle joue dans deux des adaptations cinématographiques de ses romans graphiques : Gemma Bovery d'Anne Fontaine (La fille de Monaco, Perfect Mothers), au cinéma ce mercredi, et Tamara Drewe de Stephen Frears (Les Liaisons dangereuses, The Queen, Philomena), sorti en 2010.
D'ailleurs, les deux rôles confiés à Gemma Arterton ne sont pas sans rappeler quelques ressemblances. Dans Tamara Drewe, la comédienne interprète une journaliste people qui, après s'être payé un nouveau nez, revient s'installer dans son village natal du bocage anglais, dans le Dorset et sème la zizanie parmi les habitants. Dans Gemma Bovery, elle incarne cette fois-ci une jeune britannique qui emménage avec son mari dans un village normand et fait tourner la tête du boulanger du village, fan de Flaubert (Fabrice Luchini).
En mars 2015, Gemma Arterton sera à l'affiche de The Voices, le nouveau long-métrage horrifique d'une autre auteure de romans graphiques, Marjane Satrapi (Persepolis), aux côtés de Ryan Reynolds et d'Anna Kendrick.
La bande-annonce de Gemma Bovery
La bande-annonce de Tamara Drewe
Elle a été James Bond girl
Le physique tout en courbes de Gemma Arterton n'a pas laissé indifférent les producteurs de James Bond. En 2008, à seulement 22 ans, elle est choisie pour interpréter l'une des deux James Bond girls de Quantum of Solace aux côtés de Daniel Craig. Si Gemma est rapidement éclipsée à l'écran par la bombe ukrainienne Olga Kurylenko, sa prestation lui permet de se faire un nom à Hollywood. Elle enchaîne alors les blockbusters : Le Choc des Titans avec Sam Worthington et Prince of Persia : les Sables du temps où elle donne la réplique à Jake Gyllenhaal.
Fort heureusement, au regard de la qualité de son jeu d'actrice, Gemma Arterton n'en oublie pas les productions indépendantes qui l'ont fait connaître. Elle joue notamment dans La Disparition d'Alice Creed, un huis-clos haletant signé J. Blakeson, Song for Marion de Paul Andrew Williams et bien-sûr Tamara Drewe de Stephen Frears.
À propos de sa prestation dans Quantum of Solace, la comédienne a d'ailleurs récemment déclaré : « Je n'avais même pas un gros rôle dans Bond ! Je suis fière de ça, mais je trouve ça un peu bizarre qu'on ramène toujours ça sur le tapis. »
Elle parle couramment le français
Pour le besoin de Gemma Bovery, Gemma Arterton a suivi des cours intensifs de français, d'abord en Angleterre, puis à Paris. Désormais assure la comédienne, elle est quasi-bilingue : « Je ne parlais pas un mot avant le film mais aujourd'hui, je peux faire mes interviews en français », a-t-elle confié à MetroNews.
D'ailleurs, il n'y a pas que la langue et la littérature française qui ont auraient plu à Gemma lors du tournage du film d'Anne Fontaine en Normandie : éprise du réalisateur frenchy Franklin Ohanessian, elle partage désormais sa vie entre Londres et Paris. « Ce film a changé ma vie », n'hésite-t-elle pas à affirmer.
Gemma Arterton monte chaque soir sur les planches depuis cet été pour interpréter le rôle principal de We Want Sex Equality, l'adaptation musicale de la comédie éponyme sortie en 2010. Reprenant le rôle tenu par Sally Hawkins dans le film de Nigel Cole, Gemma Arterton incarne Rita O'Grady, une ouvrière d'une succursale de Ford en 1969 en Angleterre qui va mener un mouvement visant à instaurer l'égalité de salaire entre les hommes et les femmes. Et l'actrice de déclarer dans la cadre d'un entretien promotionnel
« J'avais un bon feeling concernant cette comédie, mais je me suis dit aussi que je n'étais pas une actrice de comédie musicale, a-t-elle expliqué. Je ne sais pas chanter, bon c'est vrai je chante dans des karaokés quand je suis saoule mais je me demandais si j'allais pouvoir le faire. Et puis ils m'ont dit: vas-y fais le. Alors j'ai assisté à quelques ateliers et je suis tombée amoureuse de tout le projet. C'est une de ces comédies à laquelle on ne peut rester indifférent. J'ai senti ça en regardant le film. Il vous fait vous redresser, vous donne envie de chanter. Je crois que comme nous pouvons le faire avec ce spectacle, cela devrait vraiment enthousiasmer les gens. »
We Want Sex Equality se joue tous les soirs à l'Adelphi Theatre de Londres jusqu'au 9 octobre 2014.