Devra-t-il, aussi, démissionner de son poste de maire de Draveil, du moins temporairement, en attendant que l’enquête préliminaire aboutisse ? Certains le pensent. Hier, dans un communiqué, François Fillon annonçait la démission de Georges Tron, secrétaire d’Etat à la fonction publique, en prenant soin de préciser que Matignon et l’Elysée prenaient acte de cette décision « qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien fondé. »
Le Premier ministre a par ailleurs salué « le courage et le sens des responsabilités de Georges Tron qui a ainsi fait prévaloir l’intérêt général. » En effet, alors que la droite pouvait profiter du scandale DSK pour faire bonne figure, les plaintes déposées contre Georges Tron remettent la balle au centre. Le 25 mai dernier, le parquet d’Evry a ouvert une enquête suite au dépôt de plainte de deux ex-employées de la mairie de Draveil, accusant Georges Tron de harcèlement sexuel.
Finalement, 2012 ne se jouera peut-être pas sur les thèmes de la peur et de l’insécurité, mais plutôt sur ceux de la morale et de l’éthique en politique.
La réaction de Marine Le Pen ne s’est pas fait attendre. Elle qui exige la démission de Georges Tron depuis le début de l’affaire, s’est dite à demi satisfaite, hier sur LCI, estimant que l’homme politique devait aussi renoncer à ses fonctions à Draveil. La guerre n’est pas prête de prendre fin entre les deux clans, opposés à l’origine dans une affaire de « cession de terrain ».
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