Des bouts de papier pour faire face à l'augmentation des prix et éviter les achats coups de tête ? C'est la technique mise au point par Maëlle et Renaud. Depuis un an, le couple et ses deux enfants ont emménagé dans une très vieille bâtisse du Finistère. Cette belle maison des années 1930 a été abîmée par le temps et des années d'abandon, obligeant le couple à réaliser des travaux vertigineux. Mais l'inflation les freine dans la rénovation.
"Le coût des matériaux a augmenté de 20 %, ce qui n'était pas prévu au budget", indique la mère de famille au HuffPost.
Pour économiser de l'argent, ils ont donc créé un système à base de pense-bêtes autocollants pour éviter les dépenses compulsives. "Compte tenu de la crise économique internationale, nationale et familiale, nous avons décidé une nouvelle façon de procéder aux achats", explique Renaud à Louise et Charlie, ses deux filles, dans une vidéo TikTok devenue virale.
En dehors de la nourriture et des achats de première nécessité, "quand on a une envie d'achat, on prend un 'post-it' et on l'écrit sur le papier", poursuit le père de 52 ans. Cette note sera ensuite collée sur une feuille de papier scotchée au mur.
"À la fin du mois, on se met ensemble autour des 'post-it' et on se demande si on en a toujours vraiment envie ou besoin. Si c'est le cas, on regarde si on peut les acheter", précise Renaud. "C'est un peu perturbant parce que ce n'est pas de la consommation immédiate. Mais, c'est une première étape importante et nécessaire vers la décroissance."
Sur son bout de papier, Maëlle écrit " bouteille Sodastream en verre". Pour Charlie et Louise, ce sont "un doudou lapin", "des boucles d'oreilles" ou encore "de la pâte à modeler" qui trônent sur le tableau en papier. Renaud, lui, souhaite avoir une nouvelle paire de chaussures.
Le 31 janvier sonnait l'heure du bilan. "Sur les douze 'post-it' affichés, deux se sont transformés en achats", explique Maëlle au HuffPost. Le reste des souhaits ont été laissés sur le tableau pour le mois de février.
"Cette technique nous a évité plein d'achats à la con à coup de 5 ou 6 € à chaque sortie. On réfléchit mieux et on économise", écrit Maëlle sur leurs réseaux sociaux. "Pas de frustration puisque les choses qu'on veut vraiment on les laisse sur le mur à 'post-it', donc ça viendra."
Au-delà de faire des économies, le couple a toujours été dans une démarche écoresponsable et anti-surconsommation. "On pense qu'il faut consommer moins, inflation ou pas. L'inflation a été le déclic pour mettre des choses en place comme cette technique", souligne la mère de famille.
"Pour moi, la consommation, c'est une problématique d'éducation. Si on a été habitué à acheter depuis toujours, ça devient ancré en nous", avance Renaud.
Sur les réseaux sociaux, les astuces pour limiter les effets de l'inflation sur son porte-monnaie fleurissent. Parmi elles, il y a le système d'enveloppes budgétaires. Remplies de liquide, elles permettent à leur détenteur de mieux gérer leur budget. Chacune d'elles a une utilisation bien précise. Dans certaines, il y a le liquide du mois pour les courses, dans d'autres celui pour les loisirs ou encore l'habillement pour ses enfants.