Pris d’une violente crise de goutte, Jacques Chirac a été hospitalisé lundi quelques heures à l'hôpital américain de Neuilly. Une forme d'arthrite sans gravité qui rappelle tout de même que l’ancien président de la République reste diminué. Victime en 2005 d'un accident vasculaire cérébral, la santé de l’ancien président ne s’est pas améliorée depuis la fin de son mandat en 2007. Fin 2011, le professeur Oliver Lyon-Caen avait indiqué que Jacques Chirac souffrait d’ « anosognosie », un trouble neuropsychologique caractérisé par l'incapacité du patient à reconnaître son état.
Une situation qui se serait aggravée puisque fin janvier dernier, Bernadette Chirac avait déclaré que son mari ne parlerait désormais plus en public. « Par moment, il est gêné par sa mémoire, d'où la nécessité de lire et de recevoir des visites, il en reçoit beaucoup [...], des visiteurs gentils, généreux, qui lui parlent de sujets qui l'intéressent », avait-elle expliqué avant de souligner une fois de plus que Jacques Chirac n’était pas atteint de la maladie d'Alzheimer. Toutefois, l’épouse de l’ancien président de la République concédait « une toute petite baisse de sa mémoire, surtout par moments, c'est très variable ».
Par ailleurs, Jacques Chirac qui avait été hospitalisé une semaine à la Pitié-Salpêtrière pour une « intervention rénale », marche de plus en plus difficilement. Selon les informations recueillies par RTL, si l’ancien président s’aide d’une canne ou de l’épaule d’un ami en public, des officiers de sécurité le soutiennent dans ses déplacements privés. Ce qui ne l’empêche pas de se rendre chaque jour à son bureau près de l’Assemblée Nationale de 9h 30 à 19h. Toutefois, RTL cite son ami Jean-Louis Debré selon qui la maladie « gagne tous les jours un peu plus de terrain », même si l’ancien chef de l’état « ne veut pas le montrer ».