Le nouvel emplacement publicitaire qui cartonne au Japon se situe très exactement… entre le haut de la chaussette montante et la limite de la mini-jupe des jeunes Japonaises. Un petit espace de peau visible qui peut rapporter gros aux jeunes femmes qui acceptent d'y accoler un sticker. Une agence marketing propose en effet de commercialiser cette partie du corps qui au Japon fait l'objet de nombreux fantasmes. Baptisée « zettai ryouiki », ce qui signifie littéralement le « territoire absolu », cette bande de peau est désormais un potentiel support publicitaire : moyennant 10.000¥, soit un peu moins de 100 euros, les jeunes femmes volontaires peuvent y apposer un autocollant vantant les mérites d'une marque ou d'un produit. Mais tout le monde ne peut pas prétendre au rôle de panneau publicitaire humain. Il faut pour cela répondre à certains critères : les jeunes Japonaises doivent être âgées d'au moins 18 ans, être actives sur les réseaux sociaux et compter au moins 20 followers sur Twitter.
Mais leur mission ne s'arrête pas à porter ces stickers : elles doivent aussi poster sur les réseaux sociaux des photos de leur autocollant prises dans au moins deux lieux différents, ce dans un délai de 8 heures dans une journée. Loin de trouver cette pratique dégradante ou machiste, les jeunes Japonaises semblent y trouver leur compte et prennent la démarche avec humour. Depuis le mois de juillet, l'agence de marketing compte ainsi environ 1000 jeunes femmes inscrites, partantes pour porter des autocollants sur le haut de leur cuisse. Et beaucoup apprécient l'attention que leur portent les gens qu'elles croisent dans la rue et leur visibilité croissante sur les réseaux sociaux. « Tout le monde autour de moi me prête beaucoup d'attention quand je me promène avec le sticker collé sur le haut de ma cuisse ; je pense que beaucoup trouve ça drôle, d'autant plus quand je porte mes chaussettes hautes », s'amuse ainsi Nakamura Ami, une étudiante de 21 ans. Glaner un peu d'argent de poche grâce à leur sex appeal tout en multipliant leurs followers sur les réseaux sociaux : les jeunes Japonaises ne disent pas non.
Les femmes interdites de minijupe au Swaziland
Ados précoces : Chantal Jouanno s'attaque au phénomène des minimiss
Sexualité, célébrité, publicité : élever une fille n'a jamais été aussi difficile
Publicité : les médias rendent les enfants matérialistes