C’est la fin du suspens. Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, l’a annoncé jeudi : le taux de rémunération du Livret A (et du livret de développement durable) passera finalement de 1,75% à 1,25% à partir du 1er août. Après une semaine de débats sur la décision de faire baisser ce taux à 1% comme le voudrait un calcul basé sur l’inflation, le président de la République a donc tranché en faveur du compromis. La règle de calcul automatique ayant été jugée trop brutale : le soutien à l’épargne populaire était en effet l’une des 60 promesses de campagne de François Hollande. Une décision soutenue par le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui avait, il y a une semaine, proposé de déroger à la règle au vu des chiffres de l’inflation parus le 11 juillet dernier.
« Ce taux de 1,25% permet de garantir le pouvoir d'achat du Livret A en le maintenant à un niveau supérieur à celui de l'inflation », a ainsi commenté le ministre de l'Économie. « La baisse du taux donne des marges de manœuvre supplémentaires pour le financement des grandes priorités de l'investissement public ». Elle engendrerait ainsi selon Pierre Moscovici « une économie de près de 600 millions d'euros en année pleine pour les organismes de logement social » et permettra ainsi de créer « un choc d'offre pour le logement social, pour la rénovation thermique, et l'investissement des collectivités locales ». Le gouvernement a donc choisi de soutenir d’un quart de point la baisse, même si la rémunération atteindra en août son plus bas niveau historique (2009). Notons toutefois le relèvement du plafond, qui a contribué en 2012 à collecter (Livret A et Livret de développement durable cumulés) une somme record de 49,17 milliards d'euros.
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