La justice expulse les Femen de leur QG
Publié le 30 juin 2014 à 16:01
Par Charlotte Arce | Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Installées depuis novembre 2013 dans les locaux d'une usine de traitement des eaux à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), les militantes Femen vont devoir faire leurs valises. Le tribunal d'Asnières-sur Seine vient, en effet,  de prononcer leur expulsion « sans délai » et les a condamnées à payer 7 400 euros pour l'utilisation de l'électricité.
La justice expulse les Femen de leur QG La justice expulse les Femen de leur QG© Rémy de la Mauvinière/AP/SIPA
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Après le Lavoir Moderne, dans le XVIIIe arrondissement, voici un nouveau QG que les Femen vont devoir abandonner. Installées depuis le mois de novembre à Clichy-la-Garenne, dans des locaux désaffectés d'une usine de traitement des eaux, les militantes se sont vues sommées de quitter les lieux « sans délai » par le tribunal d'instance d'Asnières-sur-Seine, a déclaré leur avocat Me Marc Ganilsy ce lundi 30 juin. À cela s'ajoute une condamnation à verser 7 398,94 euros au Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAP), propriétaire des locaux, pour l'utilisation de l'électricité, ainsi que 1 500 euros pour les frais d'avocat rapporte Le Parisien.

Un « traitement spécial » Femen

« Ce n'est pas une surprise, mais c'est une décision sévère », un « traitement spécial réservé aux Femen » estime Inna Schevchenko. Interrogée par l'AFP, la chef de file des Femen en France, a déclaré qu'il « n'est pas normal d'expulser les gens de cette façon, nous n'avons même pas une semaine de délai ». Sur Twitter, le mouvement féministe a assuré qu'il n'opposerait aucune résistance à son expulsion.


De son côté, le SIAP se félicite de la décision de justice. « Elles ont pénétré de force dans le bâtiment et cette occupation est dangereuse, car les lieux sont vétustes, insalubres et complètement amiantés », avait plaidé l'avocat du syndicat à l'audience le 26 mai dernier, déplorant l'arrêt total du chantier depuis sept mois.

Une occupation de l'Hôtel de Ville de Paris ?

Pourtant, les Femen n'ont pas renoncé à réinvestir les lieux, cette fois-ci par la voie de la justice, puisque leur avocat Me Ganilsy étudie la possibilité d'un recours.

« Si on veut se débarrasser de nous aussi vite, c'est que nous faisons quelque chose de bien, a expliqué Inna Schevchenko dans les colonnes du Parisien. Nous n'allons pas résister à l'expulsion, et nous irons ailleurs. Nous occuperons une église de Paris, soit l'Hôtel de Ville de Paris [...] Anne Hidalgo nous avait démontré son soutien quand nos locaux avaient brûlé en juillet 2013. On lui lance un appel, peut-être qu'elle nous entendra... »

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Société feminisme femen
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