Hendrikje Van Andel-Schipper a vécu en bonne santé jusqu’à l’âge de 115 ans. Pour percer le mystère de sa longévité, des chercheurs, dont l’étude a été publiée ce mois d'avril dans la revue « Genome Research », ont analysé le sang de la centenaire. Ils ont ainsi découverts que les cellules de la centenaire avaient subi environ 450 mutations génétiques, sans toutefois que celles-ci lui soient dommageables !
Ces globules blancs, qui plus est, ne provenaient que de deux cellules souches : « Au début je n’ai pas cru que c’était possible. J’ai cru qu’on avait commis une erreur, s’étonnait ainsi la généticiene Henne Holstege de la VUmc à Amsterdam dans the New Scientist. Ce n’était pas possible qu’une personne soit encore en vie avec juste deux cellules souches ».
>> L'embonpoint permet-il de vivre plus vieux ? <<
Enfin, l’extrémité des chromosomes de la centenaire, appelés télomères, étaient 173 fois plus courts que les cellules nerveuses de son cerveau. Pour les scientifiques, cela signifierait donc qu’à force de division les cellules sanguines meurent : il y aurait donc une sorte d’épuisement cellulaire.
Une conclusion qui montre donc qu’il existe une fin à la vie mais qui donne une autre idée aux chercheurs : « Si je prends un échantillon de mes cellules souches et que je me le redonne quand je suis vieille, j'aurais de nouveau de longs télomères », explique ainsi Henne Holstege. Mais attention : « Cela pourrait n'être possible qu'avec le sang et pas avec d'autres tissus ».